Lumière sur les essentielles : Le cahier de doléances FGTE

Au sein de la FGTE, on ne compte pas les métiers qui ont pleinement contribué, souvent en complémentarité, à la continuité de ces services essentiels :

  • Routières et routiers du transport de marchandises qui ont pleinement continué leur travail, au début sans équipement de protection, pour qui notre union fédérale route a dû se battre pour exiger des points de restauration et d’hygiène sanitaire, un minimum de conditions de travail dignes !
  • Salarié-e-s du maritime embarqué-e-s pendant parfois plus de deux mois, sans relève, pour assurer les approvisionnements du pays (la mer c’est 90% du fret mondial) et qui n’ont même pas été cités dans le rapport du Gouvernement sur les travailleurs dits de la 2ème ligne ;
  • Ambulancières et ambulanciers qui ont pris tous les risques pendant la pandémie et n’ont même pas été immédiatement associés au Ségur de la santé ;
  • Cheminotes et cheminots qui ont assuré les transports du quotidien, le transport de fret et les TGV sanitaires et pour qui la CFDT Cheminots a dû arracher des conditions de restauration et d’accueil de nuit acceptables ;
  • Salarié-e-s des transports urbains et interurbains qui ont été parmi les plus exposés pour assurer les transports du quotidien ;
  • Salarié-e-s des activités du déchet qui ont continué d’assurer leur métier difficile pour assurer des conditions d’hygiène dans nos villes ;
  • Salarié-e-s du nettoyage et de la manutention ferroviaire qui assurent l’hygiène dans nos trains et dans nos gares, et dont les rémunérations sont tellement contraintes par les donneurs d’ordre ;
  • Agents publics qui ont assuré la continuité du service tout au long de la crise ;
  • Salarié-e-s du transport aérien qui ont assuré les approvisionnements sanitaires, les rapatriements et les convois sanitaires…

Vous exercez votre travail dans des activités si nombreuses que nous ne pourrions les énumérer toutes, et pourtant vous avez été rarement remercié-e-s, rarement cité-e-s, rarement reconnu-e-s.

Dans nos secteurs, beaucoup ont des conditions de travail particulièrement difficiles, en horaires décalés, avec des découchés, du travail de nuit. Et pourtant les salaires suivent difficilement, même dans cette période inflationniste. Et pourtant dans certains secteurs, certains d’entre vous n’ont pas encore une prise en charge de leur protection sociale à la hauteur des risques que vous prenez. Et pourtant on vous demande encore d’en faire plus avec moins de moyens, en acceptant la contrainte du commanditaire, les restructurations ou les réformes, une mise en concurrence toujours plus exacerbée…

Grâce à votre mobilisation, à la force de proposition de la CFDT, certaines lignes ont commencé timidement à bouger : nous pensons aux marins qui ont récemment obtenu une multiplication par 5 du fonds de prévention des accidents du travail et de la maladie professionnelle après des années de combat ; nous pensons aux chauffeurs routiers du transport de marchandises qui ont obtenu jusqu’à 6% de revalorisation des minima et la perspective d’un encadrement réglementaire de la polyvalence notamment sur la question du chargement et du déchargement des camions…

Mais dans la plupart de nos branches, il reste beaucoup trop de freins voire de blocages : dans le transport routier de voyageurs, dans le transport urbain, sur les salaires, dans le secteur maritime sur les temps d’embarquement, dans les activités du déchet ou dans la branche ferroviaire sur la protection sociale…

Ni la crise sanitaire, ni la reprise de l’inflation, n’a n’ont suscité une prise de conscience réelle des décideurs sur l’utilité qui est la vôtre et dont la valeur est inestimable pour la cohésion et le fonctionnement de notre société.
Nous sommes tellement présents, dans la vie de tous les jours, qu’ils ne nous voient plus. Mais s’ils ne nous voient pas, nous allons donc continuer, comme aujourd’hui, à nous rendre visibles.

Et parmi les invisibles dans nos secteurs des transports et de l’environnement, les femmes le sont encore davantage. Malgré une progression constante dans nos emplois, elles restent minoritaires (moins de 30% parfois beaucoup moins dans des fonctions techniques). Les conditions de travail et de vie au travail restent encore parfois totalement inadaptées. Leur rémunération évolue moins rapidement. Elles restent majoritaires dans les salariées à temps partiel.
Nous avons donc un double combat et nous le mènerons jusqu’au bout :

  • Pour montrer, sur cette place des Grands Hommes, que les grandes choses ne sont pas toujours le fait des plus hautes fonctions, mais aussi dans le service rendu au quotidien et dans ces activités qui nous relient les un-e-s avec les autres ;
  • Pour montrer, sur cette place des Grands Hommes, que dans nos secteurs des transports et de l’environnement, il faut être encore plus grand et encore plus fort pour exercer ces métiers lorsqu’on est une femme ;

Et que cela mérite bien la reconnaissance que nous allons aller chercher, pas seulement une inscription au fronton du Panthéon, mais bien des mesures de progrès social pour toutes et tous !

26 octobre 2022 Dumping Social

Audition de Monsieur Hervé BERVILLE Secrétaire d’État auprès de la Première ministre, chargé de la Mer Locaux ADF

Bonjour Monsieur le Ministre 
Bonjour à toutes et tous, 

La délégation UFM CFDT tenait, en premier lieux, à vous remercier d’avoir répondu  à cette invitation des partenaires sociaux du maritime initié par Monsieur Jean-Marc ROUE, abordant dans sa lettre ouverte et de façon concrète la problématique du dumping social intra-européen au cabotage. 

Nous portons, depuis de nombreuses années, dans les diverses instances des champs nationaux et Européens, un message fort contre les déréglementations et les inégalités qui régissent le transport maritime intra européen. 

Nous ne ferons pas liste, mais, pour mémoire, de nombreux rapports ont été édités sur le sujet : 
2015 : RAPPORT BALLAS. 
2017 : AUDITION AU COMITE ECONOMIQUE ET SOCIAL (CESE), / RAPPORT SUR LE DUMPING SOCIAL AU SEIN DU CONSEIL SUPERIEUR DES GENS DE MER, / CONFERENCE MARITIME BRUXELLES. 
2018 : TRAVAUX AU SEIN DU GROUPE EXPERT CABOTAGE DES SYNDICATS MARITIMES EUROPEENS, / MOTION SPECIFIQUE SUR LA LUTTE CONTRE LE DUMPING SOCIAL DE LA ZONE EUROPEENNE AU CONGRES DES SYNDICATS DU TRANSPORTS. 

Face à un immobilisme des instances Européennes, la déréglementation du transport maritime permet aujourd’hui de mettre en péril le cabotage et plus particulièrement le secteur ferries transmanche . 

Le BREXIT reste un accélérateur qui, dans ses plus funestes pratiques, nous confronte aux logiques purement économiques utilisées par certaines compagnies comme PO avec une seule variable d’ajustement, basée sur les inégalités de traitement des travailleurs du secteur maritime dans les zones intra-communautaires. 

Aucun dispositif réglementaire contraignant n’est aujourd’hui en mesure de prévenir les situations d’abus au droit. 
Le seul axe permettant de lutter efficacement contre ces dérives restera le cadre juridique Européen et une volonté politique forte à vouloir mettre en œuvre des pratiques sociales équitables. 

La dernière conférence maritime organisée en 2017 à BRUXELLES (portée de manière conjointe par les syndicats maritimes EUROPEENS et le Gouvernement Français) avait mis en avant que la politique maritime Européenne devait appeler fermement les décideurs de l’UE sur plusieurs points, dont une réflexion sur l’opportunité d’un espace maritime commun exempt de dumping social. 

Les voyages internationaux entre ports de l’UE pourraient être redéfinis comme des voyages intérieurs. 

Nous suggérons que cette approche soit désormais utilisée comme levier pour ouvrir de nouveaux espaces de travail ambitieux au sein du dialogue social Européen avec une définition claire et équitable d’une politique de cabotage communautaire, afin de lutter efficacement contre le DUMPING SOCIAL. 

  1. Une refonte de la directive sur les conditions des équipages pour les services de fret, de transbordeurs et de transport de voyageurs entre les États membres doit être soumise par le législateur européen, afin de garantir des conditions de concurrence équitables pour tous les gens de mer qui font du commerce ou établissent des échanges commerciaux réguliers et exclusifs dans l’UE.
  2. Cette directive doit également enrayer la spirale à la baisse des salaires et les pratiques discriminatoires fondées sur la nationalité́ et/ou le lieu de résidence ou d’immatriculation du pavillon.
  3. Ce cadre législatif tant attendu devrait garantir que les conditions d’emploi à bord d’un navire opérant entre différents États sont celles du pays qui applique les normes les plus favorables – en d’autres termes, un nivellement vers le haut. En outre, l’adoption d’urgence d’un cadre légal établissant le droit des États membres à stipuler les conditions s’appliquant aux équipages sur les navires assurant des services offshores dans leurs eaux territoriales.
  4.  Il faut également Colmater les failles des aides d’État au transport maritime :  Les aides d’État ne prévoyaient pas l’effondrement du nombre de gens de mer européens ou du tonnage enregistré en Europe, sans parler de la hausse continue de l’utilisation des pavillons de complaisance. 

L’argent des contribuables européens subventionne l’emploi et l’exploitation de gens de mer non européens, tandis que certains armateurs profitent des bas salaires, des conditions d’emploi précaires et de la détérioration des conditions de travail qui caractérisent le modèle d’équipage à bas coût. 
Les failles doivent être donc colmatées. Pour exemple, les entreprises qui utilisent la double immatriculation, pour tirer parti de la taxation au tonnage, l’utilisation de navires affrétés et l’utilisation d’agences de recrutement peu recommandables, y compris d’agences situées en dehors de l’UE. 
L’octroi des futures aides d’État devrait en outre être strictement réservé à l’emploi de ressortissants de l’UE dans le cadre des registres de pavillons nationaux. 

Les registres secondaires doivent être autorisés uniquement lorsqu’il existe des avantages avérés en faveur de l’emploi de gens de mer européens. 
Ces failles doivent être corrigées dès maintenant, afin de faire revenir la Commission sur sa décision de ne pas modifier la manière dont les aides d’État sont accordées au secteur du transport maritime. 

La définition juridique des responsabilités est sujette à interprétation sur les notions d’employeur, de propriétaire, d’agent et d’armateur telle que définie dans la MLC. 

A court terme, le modèle social que nous connaissons au Secteur Ferries est en péril si des mesures politiques fortes de protection ne sont pas mises en œuvre au niveau national et Européen. 

L’UFM CFDT a toujours défendu les armements valorisant l’emploi du marin Français. Nous avons su, conscients des enjeux économiques, en front commun, les soutenir pour obtenir toutes les aides économiques permettant leur développement. 

Dans une mondialisation exacerbée du transport maritime, le CABOTAGE semblait préserver les emplois de navigants Français. A ce jour, rien n’est moins sûr, tant la déréglementation possible au sein de l’EU permet de légitimer ce Dumping Social des plus agressifs.

POST FONTENOY, Le Gouvernement se doit de poursuivre avec force les actions sur le dumping social intracommunautaire, mais, nous le savons, ces actions sont longues et demandent un consensus entre États membres. 

Nous sommes donc dans l’urgence et il nous faut être plus agressifs en termes de droit et concrètement utiliser tous les outils de l’État français pour contrer ces dérives. 

3 axes majeurs avaient été dégagés par le GT dumping social du CSGM : 

  • Fiscalité́, cotisations sociales :

La distorsion de concurrence entre États membres causée par des disparités sur le plan fiscal est un sujet majeur. Ce sujet est lié à diverses problématiques telles que le netwage plus ou moins large (charges salariales, patronales, reversement à l’armateur en cas de prélèvement à la source dans certains États) et touche différentes activités (exemple : navires de service, vraquiers français et italiens). Cette question doit être abordée au regard des autres dispositifs de soutien (fiscalité́). 

  • Règles de pavillon :

La concurrence entre les États membres est faussée par des différences au niveau des règles de pavillon. Cela concerne notamment les exigences en matière de safe manning, le pourcentage minimum de marins communautaires embarqués ou encore le traitement administratif de l’immatriculation des navires. 

  • Politique de contrôle :l’axe le plus probant qui doit retenir toute notre attention

L’efficacité de la lutte contre le dumping social dépend de l’application effective d’une politique de contrôle au niveau européen. Les différences entre États membres, quant au niveau d’exigence de la politique de contrôle, contribuent aux écarts de concurrence.  L’état français se doit de monter en puissance sur les contrôles en utilisant tous les outils législatif national à sa disposition .  
Plusieurs problématiques sont à mettre en lien avec la question du contrôle :  
(État d’accueil (règlement (CEE) n°3577/92), rôle des inspecteurs ITF, Port State Control et Paris MOU, possible  création d’un corps européen d’inspection, stratégie de contrôle de la DAM, création d’un label social européen, etc…) 

EN CONCLUSION : 
Nous doutons d’un atterrissage positif pour un accord bilatéral entre États, même si des discussions sont toujours en cours entre opérateurs. l’UFM CFDT travaille également avec ses collègues de l’ETF , et plus particulièrement avec le syndicat NAUTILUS pour porter la voie des gens de mer côté UK.

Nous demandons, Monsieur le Secrétaire d’État, que l’État Français puisse actionner tous les leviers à sa disposition pour favoriser, sanctuariser et développer l’emploi de marins français au cabotage national. 

La politique de contrôle se doit de monter en puissance dans nos ports français. Les règles de l’État d’accueil pour les services réguliers de passagers entre États membres de l’EU se doit d’être privilégiées avec pour mot d’ordre l’application, en termes de règles sociales, de celles de la meilleure Convention Collective applicable. Nous notons également avec inquiétude que le texte transmis au sénat de la loi sur l’accélération des énergies renouvelables ne comprend plus la couverture par l’état d’acceuil, c’est un mauvais signe ,mais cela peut encore être rectifié et nous vous demandons d’agir. 

L’UFM CFDT se tient à votre disposition dans les prochains échanges et reste en attente sur les pistes que vous envisagez pour contrer les dérives actuelles de concurrence au cabotage et l’éolien . Cette réunion des partenaires sociaux unis sur ce dossier urgent est forte en symbole. L’urgence est de mise et nous comptons sur votre soutien pour défendre l’emploi du marin Français. 
En vous remerciant, Monsieur le Ministre. 

La délégation UFM CFDT.

Consultation CESE : Quelle solutions pour des mobilités durables et inclusives en zone peu denses ?

En mai 2023, le CESE remettra un avis au Gouvernement et au Parlement sur les solutions de déplacements dans les zones rurales et périphériques urbaines. Le rapport en a été confié à la CFDT (S. Mariani FGTE)

Alors que plus de la moitié de la population habite dans des territoires ruraux ou périurbains, la question des mobilités est fondamentale : le risque d’isolement et de dépendance est encore plus important pour celles et ceux qui ne peuvent pas utiliser facilement une voiture (âge, coût, handicap…), ce qui créé un risque d’inégalités entre les citoyens, à la défaveur de celles et ceux qui vivent dans ces territoires.
Pour traiter de cette problématique majeure, le CESE a choisi d’associer à ses travaux un dispositif ambitieux, permettant de recueillir la parole des citoyennes et citoyens concernés, sur l’ensemble des territoires

La plateforme de consultation en ligne est ouverte

du 17 octobre au 27 novembre 2022

https://participez.lecese.fr

Un avis nourri par la participation citoyenne
Depuis avril, le CESE travaille sur un projet d’avis sur les mobilités durables et inclusives en zones peu denses, en collaboration avec les CESER dont 7 représentants sont intégrés dans la commission Territoires, agriculture et alimentation pour les travaux sur ce projet d’avis. Pour comprendre les différents enjeux de la question et le quotidien des citoyennes et citoyens concernés, un important dispositif de participation citoyenne va être développé afin de mieux comprendre le quotidien dans ces zones peu denses.

Celui va se composer de 2 étapes clés :
• Une plateforme en ligne, avec en parallèle le déploiement d’un dispositif « aller vers » dans les Outre-Mer, et la mise en place d’ateliers dans les territoires avec la collaboration des CESER
• L’organisation de journées délibératives au Palais d’Iéna

Focus sur le dispositif « aller vers »

Il s’agit d’un dispositif inédit qui va être déployé dans les DROM. Il se base sur deux éléments :
• Une lettre, envoyée à plus de 100 000 foyers, permettant d’en savoir plus sur la consultation et d’y accéder
• Un questionnaire mis à disposition dans les bureaux de poste où des ambassadeurs le présenteront et le commenteront et l’implication des facteurs qui expliqueront la démarche lors de leur tournée
Ce dispositif a pour but d’allier numérique et présentiel pour permettre la participation de toutes et tous et d’inclure les populations les plus fragiles, plus éloignées du numérique.

Carnet de route : Opération Ukraine

La Fédération Générale des Transports et de l’Environnement, avec l’appui de ses structures et de ses militants, s’est mise en ordre de marche pour réaliser un transport de biens de première nécessité à la frontière ukrainienne.

Jour 1 : 30 Mai 2022

Ce chargement comprend des produits pour bébé, de la nourriture, des produits d’hygiène et du matériel médical.Cette action se déroule avec l’association « Paris Help Ukraine » qui, depuis le début de la guerre, collecte des dons.Quatre de nos militants actifs et retraités vont prendre la route ; ce seront environ 1.800 kilomètres à parcourir.Mais avant ce départ, il faut charger les nombreux cartons dans les camionnettes louées par la Fédération.

Fin du chargement : 30 m3, environ 300 cartons équivalents à 13 palettes.

Les sourires du travail accompli tant pour les jeunes ukrainiens de l’association que pour nos militants.

Jour du départ : 31 mai 2022

Les camionnettes sont chargées et prêtes pour le départ ; nos quatre chauffeurs militants aussi.Pour cette première journée de route, il leur faudra parcourir environ mille kilomètres. La première étape : Dresde en Allemagne.

Le voyage se déroule dans la bonne humeur et nos équipages forment chacun un binôme : un militant de la route et un militant cheminot.Une vérification de la pression des pneus, quelques bouchons à surmonter et le tour est joué !

Jour du déchargement : 1 juin 2022

Après une soirée et une nuit de repos, départ de Dresde vers Krówniki à la frontière polono-ukrainienne.

Ce sont plus de 700 kilomètres supplémentaires à parcourir, avant d’arriver au point de déchargement où nos chauffeurs sont attendus. La route est longue, beaucoup de bouchons retardent la durée du trajet, mais bientôt apparaissent les panneaux de signalisation indiquant la destination finale. En vue, la ville frontalière de Korczowa et la ville de L’Viv en Ukraine, connue pour avoir accueilli l’ambassade de France au début de la guerre. Le point de déchargement n’est plus très loin.

Enfin, le panneau « Krowniki » : nos chauffeurs arrivent à destination.

Arrivés sur site, il est temps de décharger les colis avec l’aide de John, un bénévole américain de l’association. L’Ukraine est à quelques kilomètres seulement. L’instant est important et chargé d’émotion ; il représente pour nos chauffeurs le but de ce voyage. Ce moment traduit aussi l’engagement fort de ces militants FGTE-CFDT et, par cette action humanitaire, celui de toute notre organisation.

Le chargement est terminé en moins de deux heures. Il est temps maintenant de reprendre la route en direction de Cracovie et d’entreprendre le voyage du retour. Après Cracovie, ce sera la dernière étape à Francfort puis la France.

Les biens et matériels déchargés partiront directement en Ukraine relayés par d’autres associations humanitaires. Ce sont les actions de quelques-uns qui constituent cet élan de solidarité. Grâce à nos quatre militants, chauffeurs volontaires, mais aussi avec l’aide de nos structures, notre Fédération des Transports et de l’Environnement s’inscrit pleinement dans cette chaîne humanitaire. Lorsque l’association « Paris Help Ukraine » nous a demandé s’il nous était possible d’assurer ce transport dans un délai très court, nous avons répondu « Présents » ! Ce voyage est aussi le résultat des échanges entre les jeunes étudiants ukrainiens de cette association et notre Fédération. Cette opération, organisée en l’espace de quelques jours aura permis de tisser des liens entre des personnes qui, pour certaines, ne se connaissaient pas avant.

La CFDT c’est aussi cette force-là.

L’engagement se poursuit.

Un grand merci à tous !

Solidarité Ukraine

SOLIDARITE UKRAINE

La guerre en Ukraine se poursuit avec des dizaines de milliers de morts et de blessés.
A la CFDT, nous ne pouvons rester passifs devant ce drame humanitaire.
Pour la Fédération Générale des Transports et de l’Environnement, la mobilisation s’est mise en place rapidement, avec un rapprochement auprès de l’association « Paris Help Ukraine ».
Avec l’appui des structures FGTE, quatre de nos militants, actifs et retraités, prendront la route le mardi 31 mai vers la frontière polonaise pour acheminer un nombre important de produits de première nécessité.

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Notre Fédération, avec l’appui de ses structures, s’inscrit naturellement dans cet élan de générosité et de solidarité, dans la ligne des valeurs de la CFDT.
L’engagement et la détermination de tous nous ont permis d’organiser ce convoi.
Nous remercions toutes nos équipes, avec une mention particulière pour nos quatre volontaires.
Ce premier voyage, qui en appelle d’autres, est une contribution de plus, en aide au peuple ukrainien.
A la FGTE-CFDT, nous dénonçons cette guerre et ses atrocités et continuerons à oeuvrer pour un retour de la paix en Ukraine.

Décès de Michel Pernet, ancien Secrétaire Général de la F.G.T.E.

Décès de Michel Pernet, ancien Secrétaire Général de la F.G.T.E.

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris, le 1er avril 2022, le décès de Michel Pernet, ancien Secrétaire Général de la F.G.T.E. de 1986 à 1995.

La Fédération Générale des Transports et de l’Environnement témoigne de sa profonde compassion et présente ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Après des études d’ingénieur, Michel intégra le Ministère de l’Equipement au Service des Affaires Economiques et Internationales nouvellement créé. Après un court passage à la C.G.T., il adhéra en 1972 à la C.F.D.T.

Membre du Syndicat National de l’Equipement et du Logement (S.N.E.L.-C.F.D.T.), du Syndicat de l’Equipement de Paris, de l’Union des Syndicats de l’Equipement (U.S.E.), il devint Secrétaire général de la Fédération Nationale de l’Habitat, de l’Equipement et des Transports (F.N.H.E.T.-C.F.D.T.). Devenu Secrétaire général de l’Union fédérale de l’Equipement, début 1977, il participa au Congrès constitutif de la Fédération Générale des Transports et de l’Equipement (F.G.T.E.) en mai de la même année et intégra le bureau fédéral. Il fut reconduit dans ses fonctions au Congrès de Loctudy de mai 1980. Elu Trésorier en 1983, puis Secrétaire général adjoint, il devint Secrétaire Général de la F.G.T.E. en 1986 au Congrès de Lamoura. Il conserva son poste en 1989, puis en 1993 et quitta ses fonctions pour raison personnelle début 1995.

Il rejoignit enfin le ministère de l’Equipement au sein de la délégation à la modernisation et à la déconcentration de 1998 à 2000 et dirigea ensuite la Mission des relations sociales comme Ingénieur divisionnaire jusqu’à sa retraite en 2002.

Le 8 mars, la CFDT donne la parole aux travailleuses essentielles

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la CFDT organise un rassemblement place du Panthéon à Paris de 11h30 à 16h pour mettre en lumière les travailleuses essentielles.

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la CFDT a décidé de mettre sous le feu des projecteurs et de donner la parole aux travailleuses essentielles, celles qui exercent des métiers dont le caractère indispensable à la continuité économique et sociale du pays est apparu au grand jour lors des confinements.

Malgré les applaudissements, malgré les promesses, ces travailleuses ont dû se battre, et se battent encore pour obtenir une juste reconnaissance de leur engagement et de l’utilité sociale de leur métier. Salaires trop faibles, conditions de travail difficiles et délétères pour la santé, emplois précaires, sans perspectives d’évolution… tout concourt à la faible attractivité de ces métiers. Et, comme par hasard, la majorité de ces emplois est occupée par des femmes, qu’il s’agisse des métiers dits de « première ligne » ou de « deuxième ligne », voire au-delà de ces périmètres aux contours discutables.

Des combats syndicaux menés par la CFDT ont permis, dans certains secteurs et dans beaucoup d’entreprises, d’obtenir des avancées concrètes. Le 8 mars sera aussi l’occasion des les valoriser.

MARCHE DES ESSENTIELS du jeudi 3 février 2022

NOUS, TRAVAILLEURS DE LA SECONDE LIGNE

Nous sommes les délégués syndicaux représentant les secteurs qui ont maintenu leur activité pendant le confinement depuis la première vague de Covid-19.

Nous sommes et représentons les travailleurs de la continuité économique et sociale qui ont été présents, fidèles au poste et assidus depuis le début de la pandémie. Sans notre travail, notre pays serait en panne en moins d’une semaine. Ce caractère essentiel fait la fierté de nos professionnels. Nos secteurs tirent leurs grandes richesses des interactions avec nos clients au service des fonctions les plus essentielles de notre économie.
Pendant plusieurs mois nos concitoyens ont été nombreux à nous applaudir ainsi que le personnel soignant chaque soir à 20h.

Notre utilité essentielle s’est révélée évidente aux yeux de tous. Tous ont estimé qu’il faudrait faire plus pour la reconnaissance et la valorisation de nos métiers.

Nos métiers étaient déjà en souffrance depuis de nombreuses années : les salaires de référence étaient en dessous du SMIC aux premiers niveaux et échelons des classifications ; peu était fait pour améliorer les conditions et l’organisation du travail, la sécurisation des parcours professionnels et le droit à la formation.
Si la pandémie a été un choc, elle a aussi questionné l’économie.
Dans l’ombre, nous avons continué à exercer nos métiers au service du plus grand nombre : pour nourrir, pour soutenir les plus faibles, pour sécuriser les personnes et les biens, pour nettoyer les espaces publics.

Certaines de nos entreprises ont même enregistré des résultats records. Certaines de nos entreprises ont même eu recours à l’activité partielle. Elles ont été soutenues par l’État. Mais encore aujourd’hui, ni dans les entreprises ni dans la branche, la reconnaissance des travailleurs essentiels n’est prise en compte.

Le Premier ministre a annoncé en mars 2021 la possibilité de verser une prime défiscalisée : même cette possibilité n’a pas été saisie, ou tellement symboliquement qu’elle en a été ridicule.

Aujourd’hui nous demandons que des travaux sérieux soient entrepris dans les branches et dans les entreprises. Nous demandons qu’une revalorisation des salaires, une réelle prise en charge de l’amélioration des conditions de travail ainsi qu’un réel plan de carrière soient structurés dans nos secteurs.Trop souvent nous nous heurtons à des organisations patronales qui viennent en négociation sansmandat ni volonté de négocier, sans proposition à la hauteur des enjeux ou avec des propositions salariales en dessous de l’inflation. Quel mépris pour les salariés de nos secteurs.

Aujourd’hui nous faisons appel à la responsabilité sociétale des entreprises pour redonner du sens à nos métiers et une rémunération décente.

Alors que nous sommes tous unanimement reconnus comme essentiels, il est indigne de faire de nous des travailleurs pauvres.

La CFDT ne s’habituera pas à la médiocrité des carrières proposées. Car dans ces professions essentielles, nous déplorons des salaires faibles malgré la pénibilité du travail, sans perspective d’évolution de carrière.

Pour les 18-24 ans, l’écart entre le salaire moyen et celui des travailleurs de la seconde ligne est de 5 % ; pour les 55 – 59 ans il est de 37 %.

Nous réclamons des mesures pérennes. Nous attendons un signal fort avec l’ouverture de négociations en branche qui aboutissent à des avancées. Nous réclamons aussi l’accompagnement des salariés en entreprise confrontés à des cadences soutenues. Des moyens adaptés doivent être déployés.

Aujourd’hui, nous faisons appel à la responsabilité des entreprises et des branches pour mettre en place la dynamique constructive que nos secteurs méritent.

Nous, travailleurs essentiels, avons été fidèles au poste et restons pleinement engagés.

Nous aimons nos métiers de services et nous souhaitons construire pour nos secteurs un avenir pérenne où la justice sociale n’est pas un espoir vain mais un atout qui réunit l’ensemble des partenaires.

Mobilisons-nous !

La FGTE appelle l’ensemble des syndicats à mettre en œuvre les conditions de la plus forte mobilisation possible des salariés et retraités de leurs secteurs par la grève, la diffusion de tracts et la participation aux manifestations du 19 janvier.

Lorsqu’ils ne peuvent pas faire grève, les élus et tous ceux qui ont du droit syndical devront utiliser obligatoirement leurs heures de délégation pour la journée de mobilisation initiée par la Confédération CFDT, le jeudi 19 janvier 2023 et rejoindre les manifestations prévues par l’intersyndicale nationale.

Un seul mot d’ordre : MOBILISATION !

Aucun blocage n’est prévu à ce stade par les Confédérations en intersyndicale.

Pour les secteurs astreints aux dispositions spécifiques du public (dépôt de préavis) ou aux contraintes visant à garantir un service minimum dans les transports publics (TRV, TPU, cheminots…), il y a obligation de déposer une alarme sociale dans toutes les entreprises / établissements. Pour le 19 janvier, si cela n’a pas été anticipé, le délai des 15 jours ne pourra pas être respecté, donc ceux qui ont du temps syndical doivent l’utiliser ! Par ailleurs, là où cela n’aurait pas encore été fait, il convient de procéder au plus vite au dépôt de ces alarmes sociales pour préparer les prochaines journées de mobilisation.

La CFDT a très clairement exprimé à plusieurs reprises qu’elle restait fermement opposée à tout report de l’âge légal de départ à la retraite et à tout allongement en parallèle de la durée des cotisations. Cela a également été inscrit avec force dans la résolution de la CFDT adoptée par le congrès confédéral de Lyon.

Les travailleurs et les travailleuses des secteurs transports, mobilité, logistique et environnement, sollicités pendant toute la crise sanitaire, exerçant pour beaucoup des emplois pénibles et insuffisamment rémunérés, qui ont souvent commencé à travailler jeune, risquent de payer chèrement le prix de cette réforme injuste ! Ce message doit être relayé partout par les syndicats et leurs sections. Les retraités dont les pensions n’ont jamais été revalorisées à la hauteur de l’inflation ne tireront aucun bénéfice de cette mauvaise réforme.

Dans la suite directe des positions constamment tenues par la CFDT, la FGTE-CFDT, les Unions Fédérales et les CRTE s’opposeront par tous les moyens, à ce projet de réforme des retraites du Gouvernement particulièrement inique et brutal.