Pourquoi cette mobilisation ?
Le 12 décembre dernier se déroulait à Bruxelles, une manifestation organisée par la CES (Confédération Européenne des Syndicats) pour exprimer une forte opposition au projet de lancement du programme d’austérité 2.0 prévu pour l’année à venir.
En effet, les ministres finances de tous les pays de l’UE étaient réunis à Bruxelles et certains avaient pour but de faire pression afin que l’Europe revienne à des règles d’austérités strictes, ce qui entrainerait de lourdes coupes budgétaires pour les gouvernements des Etats membres et auraient un impact direct sur les travailleurs.
Cette mobilisation était particulièrement importante car revenir à une politique d’austérité peut directement jouer sur les politiques d’accès à des soins de qualité, à l’éducation, à des conditions de travail dignes. Ces négociations mettaient à mal les éléments qui permettent à nos sociétés de prospérer.
Les travailleurs et leurs proches ont besoin d’investissements publics dans l’éducation, les soins de santé, les salaires et un avenir durable. Aujourd’hui encore plus qu’hier avec cette inflation galopante.
Un focus fait par ETF sur la défense du Fret ferroviaire suite à l’adoption de la motion d’urgence lors du congrès de la CES
Lors de cette manifestation ETF avait demandé à ses affiliés de venir nombreux car elle mettait en place une action forte pour défendre le fret ferroviaire suite à la motion d’urgence adoptée lors du congrès de la CES. Les cheminots d’ETF avaient un message important à adresser à la Commission Européenne : plus d’investissements publics pour stimuler le transport ferroviaire de marchandises dans toute l’Europe et le déclarer comme un service d’intérêt public.
ETF est fortement impliqué aux côtés de ses affiliés français et allemands suite aux enquêtes menées sur Fret SNCF et DB Cargo pour avoir prétendument reçu des aides d’état illégales.
Le transport ferroviaire de marchandises est un modèle de durabilité environnementale, émettant 9 fois moins de CO2 que le transport routier pour les mêmes quantités de marchandises. Chaque train de marchandises en Europe remplace effectivement plus de 50 camions sur les routes, faisant du fret ferroviaire l’un des moyens de transport de marchandises les plus respectueux de l’environnement. Cela joue un rôle central dans la réalisation des objectifs ambitieux du Green Deal.
Cependant, malgré l’objectif de la Commission européenne de doubler la part modale du fret ferroviaire d’ici 2050, la part modale actuelle du rail dans le transport de marchandises européen se situe à un plus bas historique de 11,5 % en 2020 depuis la libéralisation du secteur en 2006.
L’ETF exige sans équivoque que la Commission européenne mette fin à ses enquêtes sur ces entreprises et désigne plutôt le fret ferroviaire comme un service d’intérêt général. Au lieu de promouvoir des mesures d’austérité et de pénaliser les autorités qui investissent dans ce mode de transport respectueux de l’environnement, la Commission européenne devrait lancer des politiques encourageant les investissements dans le fret ferroviaire.
La FGTE CFDT était très bien représentée au côté de sa confédération grâce à ses nombreux militants issus des différents secteurs qui avaient fait le déplacement à Bruxelles pour venir exprimer leur colère et exprimer leur solidarité européenne.