Fatigue des marins : un enjeu crucial pour la sécurité et le bien-être dans le transport maritime
Lors de ma présentation au CSGM, j’ai eu l’occasion de mettre en lumière les travaux de l’UFM CFDT et de l’ITF concernant la fatigue des marins, une problématique majeure pour la sécurité maritime et la santé des travailleurs en mer.
Points principaux abordés :
- Causes de la fatigue : longues heures de travail (>14h/jour), cycles de veille-sommeil perturbés, environnement bruyant à bord des navires.
- Conséquences : diminution des capacités cognitives, augmentation des risques d’accidents, impact sur la santé mentale (anxiété, dépression), troubles chroniques.
- Préconisations de l’ITF : respect des horaires de repos, amélioration des conditions de vie à bord, gestion proactive des risques liés à la fatigue.
Les marins soulignent leurs profondes inquiétudes concernant la fatigue, la signalant comme un problème de santé critique et un problème de sécurité.
De manière cohérente, la recherche affirme que les gens de mer endurent des heures de travail plus longues que celles de leurs collègues homologues terrestres. Les gens de mer travaille en moyenne 75 heures / semaine voir plus .
Il convient de rappeler que les limitations du temps de travail ont été conçues à l’origine pour préserver la sécurité, la santé et le bien-être des travailleurs.
Malgré cette richesse de preuves scientifiques, les réglementations maritimes prescriptives actuelles semblent manquer de capacité à relever adéquatement le défi de la fatigue .La réglementations existantes, autorisant des semaines de travail allant jusqu’à 91 heures (MLC, 2006) ou même 98 heures (STCW 1978, tel que modifié),
La culture inhérente au secteur maritime sur le temps de travail à bord reste bien ancrée dans un déni sur la santé mentale, l’isolement , le manque d’effectif et la volonté intrinsèque d’être en règle avec le registre des heures de travail sont bien ancré mais ne reflète pas la réalité .
Position de l’UFM CFDT : Nous rappelons l’importance cruciale de créer une branche spécifique AT/MP maritime (Accidents du Travail/Maladies Professionnelles). Cette structure permettrait d’analyser et de quantifier l’impact de la fatigue sur les marins en activité ou après carrière. Malheureusement, malgré des efforts constants, cette avancée reste à concrétiser en urgence.