Assises de l’économie de la mer les 28 et 29 novembre 2023 à Nantes-Saint Nazaire

Le bureau exécutif de l’Union Fédérale Maritime FGTE-CFDT, présent sur les deux jours des assises de l’économie de la mer à Nantes, un rendez-vous incontournable pour rencontrer et échanger avec tous les acteurs du maritime.

Point 1 

Assises de la mer « table ronde n°4 compétitivité des énergies marines renouvelables (EMR) »
La présence  de l’Union Fédérale Maritime FGTE-CFDT, présentation de nos visions et de nos inquiétudes sur cette filière d’avenir.


Deux points forts abordés : FORMATION et RISQUE de DUMPING SOCIAL

FORMATION
* La filière EMR ne créer pas de nouveaux métiers à proprement parler, mais plutôt nécessite la transformation, l’adaptation, l’addition de savoir-faire ou encore l’imbrication de compétences déjà̀ existantes.
* Certains des métiers concernés sont déjà̀ sous tension.
* Le besoin de compétences fait émerger la nécessité́ de créer de nouvelles dynamiques de professionnalisation et d’adapter l’offre de formation, les territoires auront un rôle décisif.
* Les entreprises auront également un rôle majeur via des formations en interne, elles restent « les vigies » en termes de besoins et d’adaptations des formations pour ce secteur
* Les critères importants identifiés par les différents travaux au sein du CNML et de la SNML 2 sur les EMR : il manque à ce stade une GPEC pour tout l’éolien. Cette GESTION PROVISIONNELLE DES EMPLOIS ET DES COMPETENCES sera * l’état de lieu indispensable  afin d’identifier et d’anticiper les métiers en qualité comme en volume.
VIGILANCE SUR LES CONDITIONS SOCIALES
* La forte concurrence sur ce secteur nous alerte sur le besoin de protection pour nos emplois nationaux.
* Des offres anormalement basses doivent nous alerter sur le respect de ces règles.
* Si ces règles de l’état d’accueil semblent protectrices, elles font néanmoins référence en termes de salaires au minima conventionnel de branche. Je rappelle que pour certaines catégories de personnel navigants, cinq (5) niveaux sont sous le SMIC, nous devons donc travailler rapidement entre partenaires sociaux sur ce dossier pour trouver les solutions permettant d’éviter certaines dérives en termes de dumping social.
*  Nous ne pouvons ignorer les évolutions sociétales sur notre secteur d’activité. Les nouvelles générations de navigants sont extrêmement sensibles à leur qualité de vie, la famille et la lutte contre le réchauffement climatique.


POST COVID

Au-delà des salaires, l’attractivité de nos métiers passera donc par une prise en compte concrète de ces critères sociétaux dans les entreprises.
* Nous voyons déjà sur les activités EMR beaucoup d’Officiers navigants au long cours postulés sur des fonctions en deçà de leur compétence et diplôme, simplement pour la qualité de vie offerte par le secteur EMR. il faudra donc être vigilant sur ce point au risque de déséquilibrer la filière.
* Un travail coordonné reste nécessaire de toutes les forces maritimes et de territoires.
* Le rôle de l’état en facilitateur est indispensable.
* La mutualisation des compétences dans l’offre de formation et la simplification des offres de financement pour les salariés sont une priorité.
* La mise en œuvre d’une filière de construction de navires spécialisés de pose

Point 2

Signature de l’accord sur la promotion sociale et la formation avec le ministre de la mer et les employeurs

Assises de la mer. État, Armateurs et Syndicats s’engagent pour la promotion sociale des marins.


Face aux difficultés de recrutement dans la marine marchande, l’État et les partenaires sociaux ont signé, le 29 novembre à Nantes, lors des assises de l’économie de la mer, un accord visant notamment à faciliter la reconversion des personnels d’exécution vers des postes d’officiers. Une initiative de l’UFM-FGTE CFDT sur ce projet .

Point 3

L’UFM FGTE CFDT honorée lors des assises de la mer par le ministre 

Union Fédérale Maritime FGTE CFDT : Son bureau exécutif honoré par notre ministre de la mer Monsieur Hervé Berville lors des assises de la mer.
Ont été promus au grade de chevalier du mérite maritime :

– Monsieur Thierry LE GUEVEL « promotion 2018 »
– Monsieur Pierre Yves ABOMNES « promotion 2023 »
– Monsieur Jean Paul CORBEL « promotion 2023 »


Monsieur le secrétaire d’état a su trouver les mots personnalisés pour chaque récipiendaire en récompensant par cette distinction les carrières professionnelles et d’engagement de ces 3 membres investis de l’UFM CFDT, toujours au service du dialogue social indispensable et de qualité avec les services de l’état et plus généralement sur le périmètre paritaire national et international du secteur maritime.

Le conseil d’administration renouvelé de l’Énim

Le conseil d’administration renouvelé de l’Énim (Établissement national des invalides de la marine) s’est réuni le 19 septembre à La Rochelle. 

Thierry Le Guével, Secrétaire général  et Jean Paul Corbel Secrétaire national de l’union fédérale maritime CFDT membre élus du nouveau CA ont déclaré:

 » Il faut maintenant être très attentif à la manière dont seront recrutés les préventeurs au niveau de l’IMP ( institut maritime de prévention ) « 

 l’Institut maritime de prévention, basé à Lorient sont les Seuls à avoir répondu à l’appel de mise en concurrence, l’IMP a été retenu et pourra continuer ses missions visant à assurer la prévention des risques professionnels maritimes et travailler à l’amélioration des conditions de vie et de travail des gens de mer.

 « L’ÉNIM doit travailler étroitement avec l’IMP « 

La CFDT a réitéré au conseil sa volonté de mise en place rapide d’une branche AT/MP (accident du travail et maladie professionnelle), suite au Fontenoy du maritime et au rapport de l’inspecteur général des affaires sociales Philippe Lafffon.

L’UFM CFDT a soulevé le problème de représentation au CA de l’ENIM.

A travers une déclaration liminaire, les deux plus grands syndicats maritimes, CGT et CFDT, restent remontés sur la composition du conseil d’administration de l’ÉNIM. Le décret limite à cinq représentants les organisations syndicales – quand elles ont 14 sièges au Conseil supérieur des gens de mer – et CGT et CFDT n’en ont qu’un chacun, car l’Unsa, la CFE-CGC et FO y sont également. 

Pour Thierry LE GUEVEL « Cela nous empêche,  par exemple d’avoir une voix spécifique pour le secteur  pêche », CGT et CFDT sont en revanche seules titulaires de la commission de recours amiable.

Au conseil d’administration , l’UFM CFDT à porté une critique « à charge » sur le rapport de la cour des comptes sur le régime des marins qui n’a pas pris en compte toutes les spécificités de l’emploi et des métiers du secteur maritime.

Ce combat de plus de 15 ans de l’UFM CFDT pour un CA / ENIM ouvert au Organisations syndicales est une victoire importante pour la représentation des marins .

Point du SG de l’UFM Thierry LE GUEVEL 

« Les dossiers importants pour cette rentrée » …. 

1°La formation continue des marins.

Thierry LE GUEVEL
Thierry LE GUEVEL

Le Secrétaire Général de l’Union Fédérale Maritime CFDT estime que la formation continue est le parent pauvre du Fontenoy du maritime. Thierry Le GUEVEL demande aux armateurs de prendre à bras-le-corps ce dossier, en garantissant des financements dédiés.

Pour l’ENSM, Il est très important d’arriver à l’objectif fixé du doublement des effectifs. Résoudre le manque de professeurs sera un point clé pour l’atteindre. Une nouvelle équipe est à la tête de l’ENSM afin de conduire les réformes indispensables. Mais nous sommes aussi très attachés à la formation continue et, là, le compte n’y est pas. La belle dynamique affichée lors du Fontenoy du maritime, avec une volonté au niveau de la branche Armateurs de France, avait donné lieu à plusieurs réunions bilatérales, mais le calendrier s’est malheureusement enlisé. Nous n’avons même pas pu mettre en place de gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) pourtant nécessaire. Une charte tripartite Employeurs / Syndicats de marins / Etat est en cours.

L’UFM-CFDT est force de proposition sur ce sujet. Nous attendons avec impatience des résultats concrets.

L’alternance ou la validation des acquis de l’expérience (VAE) sont de beaux outils, sans doute sous-employés. Les solutions sont là mais pas les financements. Un marin va en formation s’il est rémunéré.  Il est urgent que tous les acteurs du périmètre de la formation maritime soient sollicités et coordonnés autour d’un plan d’action concret, avec la définition d’objectifs ciblés et un financement dédié.

2° Les négociations de branche sur la revue des minima salariaux pour les équipages.

* Salaires des personnels d’exécution : »l’UFM CFDT reste très mobilisée » …

Excédée par l’enlisement du dossier sur les minima salariaux des personnels navigants d’exécution, l’Union Fédérale Maritime (UFM) CFDT a claqué la porte des discussions avec Armateurs de France.

Après l’accord historique de novembre avec les armateurs, qui prévoit une revalorisation de 10 % de la grille salariale des officiers, les syndicats espéraient que les choses avancent pour les personnels d’exécution, dont la grille n’a pas bougé depuis 2003. Avec une conséquence directe : « quatre des cinq niveaux des salaires sont en dessous du SMIC ».

Les discussions patinent, déplore l’UFM CFDT, nous perdons notre temps, dénonce Thierry Le GUEVEL, Secrétaire Général de l’UFM CFDT. Nous avions convenu d’un calendrier de réunions, il n’est pas respecté par les armateurs qui freinent des deux pieds sur ce sujet clé. 

Les dissensions au sein d’Armateurs de France sont bien réelles. Nous attendons de nouvelles propositions pour la rentrée.

3° La loi Le Gac sur le dumping social est définitivement adoptée.

Sans surprise après le vote en commission des affaires sociales, l’Assemblée nationale a adopté le 19 juillet en séance publique à l’unanimité la proposition de loi déposée par Didier Le Gac, visant à lutter contre le dumping social sur le Trans-manche (ferries) . Le texte, conforme à celui adopté au Sénat, s’appliquera à partir du 1er janvier 2024.

Marqué par un débat sur l’interdiction ou non d’accoster dans un port français après une troisième infraction – que l’Assemblée nationale avait adopté en première lecture le 28 mars et que le Sénat a supprimé, la jugeant juridiquement non conforme, la séance publique rapide, une grosse heure, a permis d’adopter le texte dans les mêmes termes qu’au Sénat. Tous les amendements défendus en séance ont été retirés avant le vote. L’UFM CFDT a été auditionnée au niveau parlementaire, nous avons tenté d’améliorer le texte notamment par l’ajout de précisions indispensables sur les temps de repos et les salaires minimaux applicables pour les équipages.

Il faudra également porter cette loi au niveau européen et à l’OIT.

L’UFM CFDT a travaillé activement au niveau de la structure ETF en étroite collaboration avec les syndicats Anglais RMT et NAUTILUS.