Temps libre et mobilités du quotidien : invitée par Forum Vies Mobiles, la FGTE présente ses propositions

Le 3 décembre 2024,  l’association, groupe de réflexion et d’expertise « Forum Vies Mobiles », restituait les résultats de sa dernière enquête participative sur les déplacements et les modes de vie à l’Académie du Climat à Paris. La FGTE-CFDT y était représentée par son secrétaire général pour une table ronde avec Marie Pochon, députée (groupe Ecologistes) et Annelise Avril, directrice des grands réseaux urbains (KEOLIS)

Cette enquête menée auprès de 12000 citoyennes et citoyens portait sur les mobilités liées au temps libre du quotidien : un sujet rarement traité bien qu’il concerne très directement les politiques de transport et de mobilité. Ainsi les Français-es disposent de 36 heures de temps libre par semaine en moyenne mais sur des temps fractionnés et passent autant de temps à se déplacer pour leurs loisirs que pour leur travail. Ils se déplacent toutefois moins loin et plus lentement dans ce cadre (environ 100 km par semaine en moyenne). 82% de ces déplacements sont effectués en proximité à moins de 20 km du domicile. Ces moyennes cachent de fortes disparités en fonction du revenu, de l’âge et surtout du genre, puisqu’une femme avec enfant voit son temps libre se réduire de 25% et les distances parcourues sur son temps libre limitées à une plus grande proximité.

Dans un avis co-rapporté par C. Caillet (CFDT) le Conseil économique social et environnemental (CESE) a pris la mesure d’une forte aspiration sociale à un meilleur équilibre entre temps de travail et temps libre, sans doute renforcée par la crise sanitaire de 2020-2021. Au-delà de cette aspiration générale à ce meilleur équilibre, plusieurs nouvelles modalités d’organisation du travail sont apparues : semaine de quatre jours, télétravail… Dans leur possibilité d’accès comme dans leur adéquation aux diverses situations de travail ces initiatives font l’objet d’appréciations diversifiées de la part des travailleuses et travailleurs. Dans le cadre d’une participation citoyenne réalisée par le CESE auprès de 10600 citoyennes et citoyens, on note par exemple que les plus jeunes générations veulent davantage sanctuariser un temps de déconnexion du travail, tandis que les générations d’actifs les plus anciens acceptent majoritairement une liberté de connexion-déconnexion au travail pour pouvoir s’organiser. Il existe une aspiration au temps libre continu chez les jeunes plus forte que chez les plus anciens qui préfèrent une flexibilité dans l’organisation. Les femmes se retrouvent majoritairement également dans l’aspiration à une plus grande liberté d’organisation mais cette tendance est directement reliable aux contraintes d’organisation plus fortes auxquelles elles restent davantage soumises que les hommes (accompagnement des enfants, exercice de plusieurs emplois à temps partiel…).Il y a donc aussi beaucoup d’inégalités dans l’accès réel au temps libre par l’utilisation de ces nouvelles formes d’organisation du travail et il existe par ailleurs le risque d’une plus forte intensification du travail en cas de concentration des activités sur un temps limité ou sur des possibilités de sollicitations professionnelles non régulées.

L’avis du CESE se garde de promouvoir une solution mais prône plutôt une ouverture de l’ensemble du panel des solutions aux situations réelles du travail en renforçant le dialogue social. Il pointe que la problématique du temps libre s’articule en fait autour de trois objectifs à atteindre par des mesures concrètes :

  • Le Temps libre à protéger : la notion doit être définie et protégée juridiquement car le temps libre et le temps de repos sont 2 notions bien différentes. Or il n’existe qu’une définition négative du temps libre dans le code du travail : tout ce qui n’est pas du temps de travail serait du temps libre ;
  • Le Temps libre à libérer (aides à la garde d’enfants, politiques sociales en direction des aidants : par exemple élargir le spectre des situations qui permettent de s’absenter au titre de l’aidance familiale), partage de responsabilités familiales ; mobilité, logement)
  • Le temps libre à valoriser, celui de l’engagement (prise en compte des compétences acquises au titre des activités associatives ou syndicales, droit à absence ; ).

Le premier objectif passe précisément par une définition explicite pour protéger le temps libre dans le code du travail comme un temps exempt de toute sujétion de l’employeur. Cela supposerait de revoir totalement les critères et conditions de l’astreinte en France, une modalité de travail très répandue dans les transports, qui reste très permissive en France. Pour entrer en conformité avec le droit européen, le recours à l’astreinte devrait être beaucoup plus limité et, s’il continue à être pratiqué, davantage assimilé à du temps de travail effectif.

Enfin l’avis du CESE porte un regard critique sur la tendance à la marchandisation du temps libre notamment par les moyens numériques qui sont susceptibles d’en aliéner une partie. Il s’agit donc de prôner une politique ambitieuse d’accompagnement du temps libre qui facilite l’accès à des loisirs collectifs et émancipateurs (création d’équipements culturels, sportifs, accessibles à tous).

Pour la FGTE, S. Mariani a rappelé ensuite certaines propositions soutenues par la CFDT en matière de mobilités pour favoriser l’accès de toutes et tous à plus de temps libre et une plus grande variété de loisirs.

L’avis du CESE « Quelles solutions pour des mobilités durables et inclusives en zones peu denses ? » montre qu’il n’y a pas de fatalité à une obligation d’utiliser sa voiture pour accéder aux loisirs de son choix et aux moments souhaités. Dans le cadre d’une participation citoyenne qui a réuni 10100 citoyennes et citoyens, l’accès aux loisirs ressort majoritairement en deuxième ou troisième place en fréquence de déplacements quotidiens. 13% des répondant-e-s seulement, plutôt les plus âgés, déclarent ne pas vouloir renoncer à leur voiture pour leurs déplacements quel qu’en soit le motif et même en présence de solutions alternatives. En revanche, à peine 4% estiment que les sorties la nuit ou en soirée sont un obstacle à l’utilisation d’une alternative à la voiture. Au global, cette enquête démontre d’abord une très forte attente pour le rédéveloppement de transports collectifs pour desservir leur territoire.

Parmi les préconisations portées pour répondre mieux à cette attente d’une meilleure accessibilité aux loisirs et aux lieux du temps libre, on peut citer :

  • La nécessité de modifier le code de l’urbanisme et de la construction pour imposer une desserte multimode des équipements de services essentiels (y compris équipements sportifs, culturels…)
  • La mise en place d’un forfait mobilités durables citoyen pour favoriser l’accès de toutes et tous à une offre de mobilités diversifiée en compensant les inégalités liées aux territoires les moins bien desservis,
  • Le redéveloppement des transports collectifs dans le cadre d’une programmation décennale des investissements (dont 40 milliards d’euros pour les mobilités du quotidien en zones peu denses) avec du confort et du service pour que le temps de transport ne soit pas du temps perdu, mais puisse permettre de travailler ou de se distraire ;
  • L’intérêt de promouvoir des expérimentations pratiquées par certaines entreprises pour favoriser l’inclusion de tout ou partie du temps de transport dans du temps de travail effectif (recours au télétravail pendent le temps de trajet…)
  •  La nécessité d’une concertation locale incluant les organisations syndicales (notamment celles représentant les travailleurs du transport) et des citoyens pour mieux faire correspondre la gestion des temps d’activité avec l’organisation des transports à l’échelle d’un bassin de vie ;
  • La nécessité d’un dialogue social territorial et notamment de clauses sociales dans les contrats d’opérateurs passés par les autorités organisatrices de transports pour anticiper et concilier les besoins de la population en flexibilité de l’offre et les attentes des travailleurs des transports (métiers en tension avec horaires décalés, notamment nuits et week-ends…).

La FGTE-CFDT a fait siennes l’ensemble des préconisations des deux avis du CESE qu’elle continuera de porter auprès des pouvoirs publics avec un cap : protéger le temps libre pour toutes et tous, concilier les aspirations légitimes des populations à accéder à un temps libre émancipateur et préserver le droit des travailleurs des transports et de l’environnement à des conditions d’emploi dignes et à une meilleure qualité de vie.

Pour en savoir plus :

Enquête de Forum Vies Mobiles 2024 sur la mobilité liée au temps libre du quotidien 

Avis du CESE sur l’articulation des temps de vie professionnel et personnel

Avis du CESE sur les mobilités durables et inclusives en zones peu denses

Quelles perspectives pour le CFDT ?

La Secrétaire générale de la CFDT revient sur les thématiques de cette rentrée à l’Université Syndicale d’Eté dans le cadre de l’action revendicative nationale

Il faut s’appuyer sur la base des récentes et fortes mobilisations pour rebondir. Plusieurs revendications s’imposent, le pouvoir d’achat, la rémunération, les classifications et le partage de la valeur. Les journées d’action des mois d’octobre et de décembre, également portées par la Confédération Européenne des Syndicats, l’exprimeront clairement dans la rentrée syndicale.

Sujets liés aux thèmes précédents, la reconnaissance « des travailleurs de deuxième ligne »,  les déroulements de carrière sont sous-jacents et toujours d’actualité.

De même, l’emploi des Séniors reste une préoccupation majeure pour la CFDT surtout dans un contexte d’indifférence gouvernementale, on le voit dans la réforme des retraites.

Transversalement, tous ces points soulèvent la question de la pénibilité.

Le gouvernement va présenter son projet de budget devant le Parlement. La CFDT demande qu’il soit l’image d’un projet de société. Elle rappelle son engagement pour la transition juste, synthèse des transitions écologiques, énergétiques et des transformations sociales à venir. La CFDT porte également la transition juste dans le Pacte du Pouvoir de Vivre. Cette démarche d’ouverture s’oppose au risque de l’entre soi.

La Secrétaire générale a très concrètement évoqué le quotidien des Militantes et des Militants à travers plusieurs points. En premier lieu, sont cités les Rendez-vous des Syndicats qui se poursuivent en application de la Résolution Générale du dernier Congrès confédéral ; tout comme sont relancés les Syndicats sur leurs objectifs de développement et de renouvellement générationnel. La Confédération reste attentive à la question des parcours syndicaux.

La Confédération a également et sans tabou mis en avant les difficultés et les retards des Indemnisations liés aux dernières grèves, ceux-ci liés à la masse considérable de travail induite.

56377 adhérentes et adhérents nous ont rejoints en 2022.

Deux chantiers d’importance sont en cours, la 4ème édition de Réponses à Emporter – RàE –  et la représentativité syndicale puisque 70% des élections professionnelles aura lieu d’ici la fin de l’année…

Mobilisation générale pour un 1er mai historique

Depuis plus de 100 jours, l’immense majorité des travailleurs, la très large majorité des Françaises et des Français s’opposent fermement à un projet de réforme injuste et brutal sans être entendues par le premier de ses représentants !

Quitte à se couper durablement des Françaises et des Français, le Président de la République s’est empressé de promulguer la loi de réforme des retraites dans les heures qui ont suivi sa validation partielle par le Conseil Constitutionnel.

Cette loi injuste, brutale et inutile, en plus d’avoir été engendrée par un parcours chaotique au Parlement, est désormais bancale, amputée du peu de dispositions sociales qu’elle comportait sur la pénibilité ou l’emploi des séniors.

Une telle réforme, si mal conçue, si mal née, si largement rejetée, ne doit pas être appliquée.

Face à l’entêtement de l’exécutif, la colère des travailleuses et travailleurs des secteurs des transports et de l’environnement est intacte alors qu’ils se voient ponctionnés d’un véritable « impôt sur la vie » ciblant d’abord les plus modestes, sans la moindre considération pour leur vie quotidienne et leurs conditions de travail.

Prétendant apaiser cette colère, le Président de la République propose de regarder ailleurs vers d’hypothétiques négociations à venir sur la qualité de vie au travail.

C’est une provocation de plus, d’autant que son Gouvernement, sans majorité claire à l’Assemblée Nationale, n’a même pas les moyens de sa politique !

Avec toute l’intersyndicale, la CFDT a refusé de se rendre à un tel rendez-vous sans ordre du jour ni perspective réelle. Nous continuons de demander, alors que les décrets de mise en oeuvre de la loi ne sont pas encore pris que cette mauvaise réforme ne soit pas appliquée.

Le mouvement social de ces derniers mois a démontré la force collective des syndicats et leur représentativité populaire. Nous devons faire encore plus fort le 1er mai !

Nous pouvons encore dissuader le Gouvernement d’appliquer un texte massivement rejeté, si notre mobilisation est exceptionnelle. Ce 1er mai 2023 sera historique en rassemblant unitairement l’ensemble des syndicats pour la troisième fois seulement au cours des 80 dernières années ! Il doit également être historique par le nombre de manifestant-e-s qui défileront dans les rues des principales villes de France !

La force de notre mobilisation doit montrer le soutien des Françaises et des Français à toute initiative permettant de faire obstacle à cette réforme injuste, à commencer par un référendum d’initiative partagée dont une deuxième version sera examinée par le Conseil Constitutionnel le 3 mai.

Les travailleuses et travailleurs de tous les secteurs et métiers de la FGTE chauffeurs routiers, les transporteurs de fonds, cheminots, ambulanciers, salariés de la collecte des déchets, conducteurs de transports collectifs, salariés de la  manutention et du nettoyage, agents publics, et les salariés des autoroutes, marins et aériens, ont été présents pendant la crise sanitaire en première et seconde lignes pour que le pays continue à vivre. Tous ont été au rendez-vous et reçoivent aujourd’hui pour seule reconnaissance une lourde pénalisation dans le cadre de cette réforme injuste et illégitime !

Depuis le mois de janvier, tous ont démontré leur détermination à combattre cette mauvaise loi par la grève, par la manifestation, par des actions visibles dans les territoires. Cette détermination reste sans faille. Et le Gouvernement doit le comprendre en constatant un raz-de-marée populaire encore plus puissant dans les rues du pays.

La FGTE-CFDT appelle tous les travailleurs et retraités de son périmètre à renforcer encore leur présence dans les manifestations de ce 1er mai !

La FGTE-CFDT contribuera activement et en responsabilité à l’organisation de ce grand mouvement revendicatif et populaire auquel elle vous invite à venir en famille pour redire à l’exécutif « 64 ans c’est toujours NON ! »

La FGTE CFDT soutiendra par tous moyens les initiatives légales pour empêcher l’application de cette loi : actions contentieuses contre les décrets d’application si le Gouvernement persévère dans son obstination, collecte des signatures nécessaires au référendum d’initiative partagée, si cette deuxième version est validée par le Conseil Constitutionnel…

Nous n’aurons de cesse de rappeler au Gouvernement le contournement démocratique dont il se rend fautif en utilisant des procédures d’exception contre la volonté du peuple pour imposer une réforme injuste.

Salarié-e-s du Transport et de l’Environnement, tous métiers confondus, démontrons la force du mouvement populaire et syndical !

Toutes et tous dans la rue pour un 1er mai populaire, syndical et démocratique qui « casse la baraque » !

Une seule issue: le retrait ! Tous mobilisés le 23 mars

Après huit journées de mobilisation de très haut niveau, notre opposition à la réforme des retraites reste intacte !

Elle est largement suivie par une large majorité des citoyennes et citoyens. Elle s’est exprimée par des manifestations, lors desquelles plus de 12 millions de travailleurs et travailleuses ont protesté pacifiquement contre le projet gouvernemental. C’est le plus important mouvement social que le pays ait connu depuis 50 ans, réunissant – et c’est à noter-des travailleurs et des travailleuses de toutes les professions et de tous les territoires. La pétition intersyndicale a aussi recueilli plus d’un million de signatures. Pour la CFDT, la légitimité démocratique ne se limite pas aux résultats des élections et à la légitimité du vote. Elle se construit aussi à l’épreuve de l’exercice du pouvoir, dans la capacité à comprendre l’état du pays, à tenir compte de l’opinion et des corps intermédiaires.

En dépit de cette situation, la semaine passée a été marquée par un vote précipité au Sénat puis par la tenue de la commission mixte paritaire, théâtre à huis-clos d’arrangements entre amis qui n’ont guère prospéré.

Constatant l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, le gouvernement a finalement coupé court aux débats en déclenchant le 49-3, après avoir utilisé tous les artifices constitutionnels pour escamoter les discussions et faire passer sa réforme rejetée massivement par les travailleurs.

C’est un aveu de faiblesse ! Et c’est à mettre à l’actif de la mobilisation qui a convaincu de nombreux députés de ne pas la voter. De même, le rejet de l’amendement « Retailleau » sur l’alignement des régimes spéciaux ou les tentatives d’introduction capitalisation ont été refoulées grâce à la mobilisation.

Malgré nos alertes répétées, le Gouvernement n’a cependant pas voulu entendre la colère qui se manifeste depuis jeudi par des mouvements spontanés avec des risques importants de débordements.

L’irresponsabilité du Gouvernement est inacceptable : en optimisant à outrance toutes les procédures prévues par la Constitution pour éviter et escamoter la contradiction, cette réforme rejetée par une très large majorité, est déconnectée de la réalité des travailleurs, de la difficulté de leurs conditions de travail.

Elle est un déni de démocratie sociale et un corsetage de la démocratie parlementaire !

Face à cette situation, la FGTE-CFDT répète qu’une seule issue est possible pour la paix sociale et civile : le retrait immédiat et entier du projet de réforme.

Quelle que soit l’issue des différentes motions de censure déposées, la contestation sociale doit se poursuivre et s’amplifier pour obtenir le retrait, dans l’exigence de détermination responsable qui a toujours été celle de la FGTE.

POUR EXIGER LE RETRAIT LA FGTE-CFDT APPELLE LES SALARIES ET AGENTS DES TRANSPORTS ET DE L’ENVIRONNEMENT A SE MOBILISER MASSIVEMENT LE 23 MARS.

Nous appelons aussi tous les travailleurs et toutes les travailleuses à participer à des rassemblements syndicaux sur leurs territoires dès aujourd’hui, dans le respect des biens et des personnes, en toute indépendance des partis politiques.

LA VICTOIRE EST POSSIBLE SI NOTRE MOBILISATION EST MASSIVE !

Le nombre de grévistes doit être maximal dans les entreprises et les administrations de nos secteurs et toutes les personnes qui le peuvent sont appelées à rejoindre les manifestations et actions organisées par les syndicats dans les territoires pour afficher le rejet profond de cette réforme brutale et injuste.

Tous les grévistes adhérents à la CFDT seront indemnisés dès la première journée de grève. C’est le moment d’utiliser en force ce levier auquel le Gouvernement
nous contraint par son obstination.

Toutes nos branches sont impactées par cette réforme inutile, brutale et injuste.

Les salariés de la FGTE-CFDT, de tous nos secteurs et métiers chauffeurs routiers, transport de fonds, cheminots, ambulanciers, salariés de la collecte des déchets, conducteurs de transports collectifs, salariés de la manutention et du nettoyage, agents publics, marins et aériens, ont été présents pendant la crise sanitaire en première et seconde lignes pour que le pays continue à vivre. Tous ont été au rendez-vous et reçoivent aujourd’hui pour seule reconnaissance une lourde pénalisation dans le cadre de cette réforme injuste et illégitime !

Salarié-e-s du Transport et de l’Environnement, tous métiers confondus, exigeons le retrait total et immédiat de la réforme des retraites : c’est la seule issue possible et raisonnable !

Toutes et tous en grève, en action et dans la rue, le jeudi 23 mars !

Réforme des retraites : 4ème mobilisation samedi 11 février 2023!

Toutes et tous dans la rue le samedi 11 février 2023 contre la réforme des retraites.

Après trois journées de mobilisation de très haut niveau, la FGTE-CFDT, ses Unions Fédérales et Syndicats appellent à une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites prévue pour la première fois ce samedi. La très large assise populaire du mouvement, le soutien puissant de l’opinion publique ont fait bouger les lignes parmi les députés qui examinent le projet de loi et exigent désormais des évolutions. Le Gouvernement qui reste sourd à l’expression populaire, cherche vainement à s’assurer une majorité à l’Assemblée Nationale par des concessions minimes que notre secrétaire général Laurent Berger a qualifié à juste titre de « rustine ».
Face à une telle obstination, la CFDT appelle à amplifier le grand mouvement pacifique et démocratique qui se manifeste partout en France depuis le 19 janvier en rassemblant ce samedi la population la plus large de celles et ceux qui se sont déjà mobilisés, avec celles et ceux qui n’ont pas pu encore manifester, faute de pouvoir se mettre en grève, mais aussi avec les privé-e-s d’emplois, les jeunes, les retraité-e-s, les familles… Le Gouvernement doit comprendre que son projet néfaste est rejeté massivement par l’ensemble de notre société !

POUR LA FGTE-CFDT C’EST NON !

Toutes nos branches sont impactées par cette réforme inutile, brutale et injuste

Tous les salariés sont concernés mais les plus touchés sont celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui n’ont pas fait d’études, qui exercent des métiers pénibles et qui devront travailler plus longtemps au risque de se retrouver en inaptitude.

Nos métiers du transport et de l’environnement comportent des facteurs de risques et une usure professionnelle prématurée.

Les conditions de travail peuvent, sur le long terme, affecter de manière significative la santé des salariés.

Les tâches répétitives, le port de charge lourde, les postures pénibles, les horaires décalés, le travail de nuit, la durée du temps de travail, les découchés affectent durablement la santé.

Oui, les salariés de la FGTE-CFDT, de tous nos secteurs et de tous nos métiers – chauffeurs routiers, cheminots, ambulanciers, salariés de la collecte des déchets, conducteurs de transports
collectifs, salariés de la manutention et du nettoyage, agents publics, marins et aériens -, convoyeurs de fonds ont été présents pendant la crise sanitaire en première et seconde lignes pour que le pays continue à vivre. Tous ont été présents au rendez-vous.

Et aujourd’hui, tous vont être pénalisés par cette réforme

Cette réforme c’est aussi l’aggravation de la précarité au sein de nos branches et le renforcement des inégalités entre les femmes et les hommes.

Salariés du Transport et de l’Environnement tous métiers confondus, soyons encore plus nombreux pour ce premier samedi de mobilisation ouverte contre la réforme des retraites.

Réforme des retraites – #64ANSCESTNON

NOUVELLE MOBILISATION LE 31 JANVIER !

Après une première journée de mobilisation réussie, la FGTE-CFDT et ses Unions Fédérales appellent à une nouvelle  mobilisation contre la réforme des retraites prévue le mardi 31 janvier 2023. Le 19 janvier 2023, c’est 1,12 million de manifestants dont 80.000 à Paris pour faire reculer le gouvernement sur son projet de porter l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et d’allonger les cotisations. À ce stade, malgré la très large assise populaire de ces manifestations, le Gouvernement reste fermé et s’obstine dans son mauvais projet.

POUR LA FGTE-CFDT C’EST TOUJOURS NON !

Toutes nos branches sont impactées par cette réforme inutile

Tous les salariés sont concernés mais les plus touchés sont celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui n’ont pas fait d’études, qui exercent des métiers pénibles et qui devront travailler plus longtemps au risque de se retrouver en inaptitude.
Nos métiers du transport et de l’environnement comportent des facteurs de risques et une usure professionnelle prématurée. Les conditions de travail peuvent, sur le long terme, affecter de manière significative la santé des salariés.
Les tâches répétitives, le port de charge lourde, les postures pénibles, les horaires décalés, le travail de nuit, la durée du temps de travail, les découchés affectent durablement la santé.
Oui, les salariés de la FGTE-CFDT, de tous nos secteurs et de tous nos métiers -chauffeurs routiers, cheminots, ambulanciers, salariés de la collecte des déchets, conducteurs de transports collectifs, salariés de la manutention et du nettoyage, agents publics, marins et aériens-, ont été présents pendant la crise sanitaire en première et seconde lignes pour que le pays continue à vivre. Tous ont été présents au rendez-vous.

Et aujourd’hui, tous vont être pénalisés par cette réforme

Ces nouvelles mesures vont aussi impacter des salariés qui ont déjà payé le prix fort lors des précédentes réformes ; pour eux ce sera la double peine ! Cette réforme c’est aussi l’aggravation de la précarité au sein de nos branches et le renforcement des inégalités entre les femmes et les hommes.
Salariés du Transport et de l’Environnement, tous métiers confondus, soyons plus nombreuses, nombreux pour cette 2è journée d’action dans toutes les régions de France pour montrer que la mobilisation populaire s’accroît et contrer le gouvernement sur cette réforme injuste et brutale.

LA MOBILISATION CONTINUE

Réforme des retraites #64ANSCESTNON

Le Gouvernement a annoncé le report de l’âge de départ en retraite à 64 ans et un allongement de la durée de cotisations. POUR LA FGTE-CFDT C’EST NON !

Toutes nos branches sont impactées par cette réforme inutile, brutale et injuste.

Tous les salariés sont concernés mais les plus touchés sont celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui n’ont pas fait d’études, qui exercent des métiers pénibles et qui devront travailler plus longtemps au risque de se retrouver en inaptitude.

Nos métiers du transport et de l’environnement comportent aussi des facteurs de risques et une usure professionnelle prématurée.

Les conditions de travail peuvent, sur le long terme, affecter de manière significative la santé des salariés.
Les tâches répétitives, le port de charge lourde, les postures pénibles, les horaires décalés, le travail de nuit, la durée du temps de travail, les découchés affectent durablement la santé.

Oui, les salariés de la FGTE-CFDT et de tous nos secteurs, ont été présents pendant la crise sanitaire en première et seconde lignes pour que le pays continue à vivre.
Les routiers, les cheminots, les transports urbains et interurbains, les ambulanciers, les salariés des activités du déchet, les salariés de la logistique, les transporteurs de fonds, les salariés du maritime, les salariés de la manutention et du nettoyage spécialisé, ceux du transport aérien et les agents publics de nos secteurs ont tous été fidèles au rendez-vous.

Et aujourd’hui, tous vont être pénalisés par cette réforme.
Ces nouvelles mesures vont aussi impacter des salariés qui ont déjà payé le prix fort lors des précédentes réformes ; pour eux ce sera la double peine ! Cette réforme c’est aussi l’aggravation de la précarité au sein de nos branches et le renforcement des inégalités entre les femmes et les hommes.

POUR LA FGTE-CFDT CETTE RÉFORME, C’EST NON !

TOUS DANS LA RUE LE 19 JANVIER 2023 !

Le tract : La réforme des retraites   

Pour aller plus loin : https://cfdt.fr/reforme-des-retraites

Réforme des retraites

La FGTE-CFDT prend les mesures nécessaires pour mobiliser les salariés des transports contre une mauvaise réforme des retraites

La FGTE-CFDT, qui rassemble les salariés, agents et retraités des secteurs des transports et de l’environnement, compte dans son périmètre un grand nombre de métiers à pénibilité avérée. Ces emplois de roulants, d’agents de maintenance ou d’exploitation, de marins, d’opérateurs logistiques, etc., sont confrontés quotidiennement à des risques importants d’accidentologie, à des horaires décalés, à des découchés. Autant de contraintes qui ont justifié la mise en place de dispositifs particuliers, tels que le congé de fin d’activité, voire de régimes spéciaux de prévoyance et de retraite.

De tels dispositifs ont parfois été institués de longue date et ont contribué à maintenir l’attractivité de métiers difficiles et pourtant indispensables aux déplacements des personnes et à l’approvisionnement du pays. Le recours ininterrompu aux personnels de ces secteurs pendant la crise sanitaire a montré clairement le caractère essentiel des emplois du transport, de la logistique et de l’environnement pour le bon fonctionnement de notre société.

Dans les secteurs des transports et de l’environnement, un allongement contraint de la durée de carrière contribuerait de toute évidence à détériorer une attractivité déjà mise à mal de ces métiers indispensables.

La CFDT a très clairement exprimé à plusieurs reprises qu’elle restait fermement opposée à tout report de l’âge légal de départ à la retraite et à tout allongement en parallèle de la durée des cotisations. Si le projet de réforme des retraites du Gouvernement conduit à de telles évolutions, la FGTE-CFDT s’y opposera par tous les moyens, dans la suite directe des positions constamment tenues par la CFDT.

En conséquence la FGTE-CFDT et ses unions fédérales prendront dans les jours à venir toutes les mesures conservatoires, à commencer par des alertes sociales dans les entreprises, afin d’être en capacité de réagir aux premières annonces du Gouvernement. Ces mesures préparatoires lui permettront si nécessaire de mobiliser rapidement les personnels de ses secteurs à l’appel de la CFDT.

Lumière sur les essentielles : Le cahier de doléances FGTE

Au sein de la FGTE, on ne compte pas les métiers qui ont pleinement contribué, souvent en complémentarité, à la continuité de ces services essentiels :

  • Routières et routiers du transport de marchandises qui ont pleinement continué leur travail, au début sans équipement de protection, pour qui notre union fédérale route a dû se battre pour exiger des points de restauration et d’hygiène sanitaire, un minimum de conditions de travail dignes !
  • Salarié-e-s du maritime embarqué-e-s pendant parfois plus de deux mois, sans relève, pour assurer les approvisionnements du pays (la mer c’est 90% du fret mondial) et qui n’ont même pas été cités dans le rapport du Gouvernement sur les travailleurs dits de la 2ème ligne ;
  • Ambulancières et ambulanciers qui ont pris tous les risques pendant la pandémie et n’ont même pas été immédiatement associés au Ségur de la santé ;
  • Cheminotes et cheminots qui ont assuré les transports du quotidien, le transport de fret et les TGV sanitaires et pour qui la CFDT Cheminots a dû arracher des conditions de restauration et d’accueil de nuit acceptables ;
  • Salarié-e-s des transports urbains et interurbains qui ont été parmi les plus exposés pour assurer les transports du quotidien ;
  • Salarié-e-s des activités du déchet qui ont continué d’assurer leur métier difficile pour assurer des conditions d’hygiène dans nos villes ;
  • Salarié-e-s du nettoyage et de la manutention ferroviaire qui assurent l’hygiène dans nos trains et dans nos gares, et dont les rémunérations sont tellement contraintes par les donneurs d’ordre ;
  • Agents publics qui ont assuré la continuité du service tout au long de la crise ;
  • Salarié-e-s du transport aérien qui ont assuré les approvisionnements sanitaires, les rapatriements et les convois sanitaires…

Vous exercez votre travail dans des activités si nombreuses que nous ne pourrions les énumérer toutes, et pourtant vous avez été rarement remercié-e-s, rarement cité-e-s, rarement reconnu-e-s.

Dans nos secteurs, beaucoup ont des conditions de travail particulièrement difficiles, en horaires décalés, avec des découchés, du travail de nuit. Et pourtant les salaires suivent difficilement, même dans cette période inflationniste. Et pourtant dans certains secteurs, certains d’entre vous n’ont pas encore une prise en charge de leur protection sociale à la hauteur des risques que vous prenez. Et pourtant on vous demande encore d’en faire plus avec moins de moyens, en acceptant la contrainte du commanditaire, les restructurations ou les réformes, une mise en concurrence toujours plus exacerbée…

Grâce à votre mobilisation, à la force de proposition de la CFDT, certaines lignes ont commencé timidement à bouger : nous pensons aux marins qui ont récemment obtenu une multiplication par 5 du fonds de prévention des accidents du travail et de la maladie professionnelle après des années de combat ; nous pensons aux chauffeurs routiers du transport de marchandises qui ont obtenu jusqu’à 6% de revalorisation des minima et la perspective d’un encadrement réglementaire de la polyvalence notamment sur la question du chargement et du déchargement des camions…

Mais dans la plupart de nos branches, il reste beaucoup trop de freins voire de blocages : dans le transport routier de voyageurs, dans le transport urbain, sur les salaires, dans le secteur maritime sur les temps d’embarquement, dans les activités du déchet ou dans la branche ferroviaire sur la protection sociale…

Ni la crise sanitaire, ni la reprise de l’inflation, n’a n’ont suscité une prise de conscience réelle des décideurs sur l’utilité qui est la vôtre et dont la valeur est inestimable pour la cohésion et le fonctionnement de notre société.
Nous sommes tellement présents, dans la vie de tous les jours, qu’ils ne nous voient plus. Mais s’ils ne nous voient pas, nous allons donc continuer, comme aujourd’hui, à nous rendre visibles.

Et parmi les invisibles dans nos secteurs des transports et de l’environnement, les femmes le sont encore davantage. Malgré une progression constante dans nos emplois, elles restent minoritaires (moins de 30% parfois beaucoup moins dans des fonctions techniques). Les conditions de travail et de vie au travail restent encore parfois totalement inadaptées. Leur rémunération évolue moins rapidement. Elles restent majoritaires dans les salariées à temps partiel.
Nous avons donc un double combat et nous le mènerons jusqu’au bout :

  • Pour montrer, sur cette place des Grands Hommes, que les grandes choses ne sont pas toujours le fait des plus hautes fonctions, mais aussi dans le service rendu au quotidien et dans ces activités qui nous relient les un-e-s avec les autres ;
  • Pour montrer, sur cette place des Grands Hommes, que dans nos secteurs des transports et de l’environnement, il faut être encore plus grand et encore plus fort pour exercer ces métiers lorsqu’on est une femme ;

Et que cela mérite bien la reconnaissance que nous allons aller chercher, pas seulement une inscription au fronton du Panthéon, mais bien des mesures de progrès social pour toutes et tous !

Le 8 mars, la CFDT donne la parole aux travailleuses essentielles

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la CFDT organise un rassemblement place du Panthéon à Paris de 11h30 à 16h pour mettre en lumière les travailleuses essentielles.

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la CFDT a décidé de mettre sous le feu des projecteurs et de donner la parole aux travailleuses essentielles, celles qui exercent des métiers dont le caractère indispensable à la continuité économique et sociale du pays est apparu au grand jour lors des confinements.

Malgré les applaudissements, malgré les promesses, ces travailleuses ont dû se battre, et se battent encore pour obtenir une juste reconnaissance de leur engagement et de l’utilité sociale de leur métier. Salaires trop faibles, conditions de travail difficiles et délétères pour la santé, emplois précaires, sans perspectives d’évolution… tout concourt à la faible attractivité de ces métiers. Et, comme par hasard, la majorité de ces emplois est occupée par des femmes, qu’il s’agisse des métiers dits de « première ligne » ou de « deuxième ligne », voire au-delà de ces périmètres aux contours discutables.

Des combats syndicaux menés par la CFDT ont permis, dans certains secteurs et dans beaucoup d’entreprises, d’obtenir des avancées concrètes. Le 8 mars sera aussi l’occasion des les valoriser.