Congrès de la CES-Motion fret

La FGTE CFDT fortement impliquée lors du congrès de la CES dans la délégation de l’ETF

Le 15ème congrès de la Confédération européenne des syndicats s’est tenu du 23 au 26 mai à Berlin. Nous y avons fêté les 50 ans de la CES dans un contexte de crise : les effets de la crise sanitaire, la guerre en Ukraine, la forte inflation, le réchauffement climatique et la montée de l’extrême droite.

Lors de ce congrès, la FGTE-CFDT était la seule organisation syndicale française à faire partie de la délégation ETF en envoyant 2 délégués (fédération européenne des travailleurs des transport) et c’est au service de tous travailleurs des transports français qu’elle a œuvrée à ce congrès. En effet, très largement soutenue par les autres membres de la délégation ETF, elle a largement contribué à pousser la motion sur le fret ferroviaire en réponse à l’actualité de ce secteur (discontinuité de la société de FRET SNCF suite à une enquête de la commission avec un avenir très incertain pour les salariés) sur les 8 adoptées (le fret ferroviaire, Cuba, l’Iran, la mobilisation contre l’austérité, le Qatar, la Turquie, le droit de grève, l’Ukraine).

Cette motion fret est la seule motion sectorielle adoptée par le congrès de la CES et c’est un message fort envoyé à la Commission Européenne par les 45 millions de travailleurs qu’elle représente à travers les organisations syndicales et fédérations affiliées.

Le message envoyé par la CES à la commission européenne est clairement que cette décision reflète un paradoxe qui menace l’existence de milliers de travailleurs du secteur ferroviaire européen ainsi que les générations futures.

De plus, ce congrès avait également une symbolique forte pour la CFDT dans son ensemble car Laurent Berger qui œuvrait depuis 2019 (élu avec 95,9 % des voix) comme Président de la CES passait le témoin à Esther Lynch.

Le congrès a voté le rapport d’activité à l’unanimité, de nombreux travaux structurants ayant été réalisés sous cette mandature (directive salaire minimum, directive transparence salariale).

Lors du congrès, une charte des valeurs largement inspirée de celle de la CFDT ainsi que le Manifeste de Berlin (programme d’action 2023-2027) ont été adoptés. Les thèmes abordés sont : « le renouveau syndical, changer l’avenir du travail, une économie au service du peuple, ensemble pour notre avenir européen, ensemble pour une CES forte ».

Ce manifeste se veut d’être un message fort contre l’extrême droite et le populisme comme le disait Laurent Berger lors de son discours : « partout où ils gouvernent, les droits reculent, ceux des travailleurs, des migrants ou des minorités (…). Tous les reculs démocratiques sont des reculs pour les droits des travailleurs. ».

Retour sur le Congrès ACV-CSC Transcom : Odyssée 2030, Cap sur le présent !

En octobre dernier, la FGTE-CFDT a été invitée à participer au congrès de nos collègues belges du syndicat ACV-CSC Transcom qui se réunissaient autour d’une thématique globale « Odyssée 2030-Cap sur le présent » qui abordait principalement le sujet de la digitalisation dans le monde du travail.

Le but de ce congrès au-delà de réaffirmer l’orientation politique de la centrale syndicale, était également de faire en sorte que la CSC Transcom fasse partie à l’horizon 2030 des organisations ayant œuvrées pour atteindre les objectifs de développement durable fixé par les Nations Unies.

Plusieurs panels de discussion étaient prévus sur les thématiques clés et faisant participer des acteurs issus de secteurs divers et ayant des expériences différentes afin qu’ils donnent leur point de vue sur les différentes problématiques posées par le congrès :

  • L’évolution technologique ne doit-elle pas restée au service de l’humain ?
  • Qu’en est-il de l’emploi si la machine est prête à remplacer l’homme ?
  • Est-ce une question de choix d’investissement ?
  • Comment exploiter au mieux les ressources afin de maintenir un niveau de vie de bonne qualité dans un environnement socialement et économiquement viable ?

L’aspect pratique était également mis en avant avec la possibilité pour les participants de visiter le village de la (R)Evolution technologique qui permettait notamment de tester des exosquelettes, des drones et différentes technologies mises au service du secteur des transports.

Nous remercions vivement nos collègues pour leur invitation à leur congrès et les félicitons pour celui-ci.

Manifestations contre la réforme des retraites, un peu de vécu…

Il y a eu en tout 14 manifestations sous l’égide de l’Intersyndicale en France.

Bien entendu, celles de Paris ont attiré toute l’attention des caméras y compris sous l’angle de leurs débordements. Concernant la CFDT – FGTE, l’organisation est montée en puissance au fil des semaines sans imaginer au départ que la mobilisation durerait six mois.

L’appel confédéral a été relayé logiquement par l’Union Régionale Interprofessionnelle Ile de France. Concrètement et avec succès, celle-ci a assuré le Service d’Ordre, la banderole et la sonorisation en tête du cortège CFDT. Nous avons pu rencontrer les Secrétaires de l’URI et d’Unions Territoriales Interprofessionnelles d’Ile de France. L’animation s’est construite à fur et à mesure des manifestations, avec des slogans, des chansons et même un compte TikTok « CFDT en Force ». La météo nous a été favorable. A l’exception d’une journée où il a même grêlé avant le départ du cortège, tous les défilés se sont déroulés sous un ciel clément.

Côté FGTE, après la première manifestation du jeudi 19 janvier où nous avions juste un camion, les remontées de nos militantes et militants (mais aussi de plus en plus d’adhérents et de sympathisant à fur et à mesure des manifestations) ne se sont pas faites attendre. Il fallait plus d’ambiance donc de musique, plus de rafraichissements et de quoi caler d’impatients estomacs. Du coup, il a été décidé rapidement la mise à disposition de sandwiches, boissons, dont thé et café, et en cas sucrés.

Plutôt que de louer, le coût devenant vite plus élevé que l’achat, la Fédération a investi dans une enceinte mobile réutilisable pour de multiples occasions. Le programme musical fut géré via un ordinateur portable géré par le conducteur du camion, Denis. Enfin, pour que l’orange soit bien visible, la FGTE a mis à disposition du matériel : drapeaux, chasubles, sifflets et autres, que les manifestants avaient à disposition sur place. Vous avez été nombreuses et nombreux à souhaiter en conserver pour le souvenir !

Même le camion FGTE (de location) a été équipé de signalétiques magnétiques « orange » !

Avec Michel et Eric, le trio s’est vite formé et « professionnalisé » pour une mise en place le matin à partir de 10 h. Celle-ci intégrait la répartition des différents produits dans le camion pour une distribution même en roulant, le traitement des déchets. Sur ce point, nous avions à cœur de ne rien laisser au sol. Le top départ se situait à 13 h ou à 14 h et nous assurions donc un point de restauration gratuit à celles et ceux qui n’avaient pu déjeuner. Avec le soutien actif d’autres militants, l’ambiance a toujours été agréable, sourire et humour de rigueur.

L’équipe a été appuyée régulièrement par des militantes et militants d’Air France. Cela nous a permis, cas unique du cortège CFDT, d’assurer un Service d’Ordre allégé autour du camion FGTE contrairement à la pratique d’un SO complet avec périmètre de sécurité délimité par une corde. Nous avons pu gérer ainsi au mieux un temps de manifestation compris entre 3h30 et plus de 4 heures dans la majorité des cas. Venait heureusement en appui, le camion du CRTE, qui, lui, était seul lors des manifestations en week-ends. Le premier mai a constitué l’exception, nombre de militantes et militants ayant manifesté en province.

Lors de la seconde manifestation du mardi 31/01 débutant à 14 h, nous avions surévalué la demande en nourriture. Après avoir envisagé de faire un don à une association, difficilement réalisable sur le moment dans un contexte verrouillé, nous avons décidé de partager le surplus avec les manifestantes et manifestants des autres fédérations du cortège CFDT. De ce fait, la réputation du camion FGTE a fait son chemin d’autant que les produits étaient d’une qualité irréprochable, tous les cas de figure en termes de régime alimentaire étant prévus. Et bien sûr nous avons eu nos habituées et nos habitués d’autres horizons de la CFDT, un vrai mélange de cultures, un partage d’amitié et d’estime réciproques.

Les rares denrées restantes – lors des premières manifestations – ont toujours été remises à des personnes sans domicile fixe.

Un moment émouvant fut la remise d’un sandwich contre un morceau de pain, un vrai moment de partage d’humanité, une raison supplémentaire de se reconnaître dans les valeurs CFDT et leur dimension sociétale.

Et pour la petite histoire, le Service d’Ordre de l’URI s’est ravitaillé en boissons, dont le café, à notre camion, avant de prévoir sa propre logistique avec le même prestataire, avec notre camion pour point de livraison et de stockage en sécurité d’effets divers y compris un vélo pliable dont le propriétaire se reconnaitra…

Notre camarade Martial, Syndicat des Transports de fonds, a fait d’innombrables allers – retours entre le camion FGTE et le carré de tête. Difficile donc de ne pas saluer les copines et les copains issus de la FGTE et membres du Service d’Ordre de la CFDT sous la direction ferme et souriante d’Hugo.

Malgré quelques cas de têtes brûlées – notamment en vélo – peu soucieuses d’une sécurité collective et oubliant totalement qu’elles étaient juste tolérées, les relations et échanges avec les badauds et passants ont été bonnes. Il en a été de même avec les forces de l’ordre. Il faut les remercier.

Nous avions également à nos côtés parmi nos militants réguliers, des camarades du collège Exécution « Agent du Service Commercial Train » – ASCT de Paris Saint Lazare et des salariées et salariés des entreprises de nettoyage ferroviaire, les fameuses « secondes lignes » pendant le COVID.

Très vite, les cortèges de manifestants ont été dédoublés. Cela nous a donné l’occasion de voir de grands boulevards parisiens « oranges », une vision extraordinaire du niveau de mobilisation et de la capacité de la CFDT à assumer son leadership de première organisation syndicale nationale.

Mais peut-être ce qui nous a le plus touchés, c’est le nombre de familles, parents et enfants y compris jeunes, qui ont rejoint le cortège CFDT puis celui de la FGTE durant tous ces épisodes de contestation et y sont demeurés fidèles. Nous leur devons un grand merci pour la reconnaissance du sérieux de la revendication, mais aussi de l’organisation et de l’accueil qu’elles nous ont témoigné. Grâce à cette mobilisation intense et malgré des moments tendus, nous avons vécu et réussi un grand exercice citoyen et démocratique. Même Edgar, l’ancien Secrétaire général de la FGTE, sorti de son Occitanie, nous a rejoint lors d’un épisode. Et quand, fidèles au poste, vous croisez, Marylise et Laurent, dégustant au passage un petit café accompagné d’une « petite douceur », qui descendent tout le cortège CFDT pour vous saluer, Militante et Militant CFDT, vous vivez un grand moment de votre engagement syndical.

RER  métropolitains : les amendements de la FGTE-CFDT au Sénat améliorent la loi

Afin de promouvoir les projets de services express métropolitains par train ou par autocar, une proposition de loi soutenue par le gouvernement vise à en fixer le cadre et à confier le portage de leur réalisation à la société du grand paris (SGP) renommée « société des grands projets ».

Dans le cadre de cette discussion parlementaire, la FGTE-CFDT est allé à la rencontre des sénateurs et leur a proposé 15 amendements portant sur les droits sociaux à prévoir pour les salariés de cette société, la prise en compte de la sécurité ferroviaire dans les projets, l’amélioration de l’intermodalité, l’anticipation de la sûreté en gares, la sécurisation de certaines missions fondamentales pour la qualité de service au sein du groupe SNCF (missions de secours et de relevage des trains), et pour une prise de décision réellement ouverte à tous les acteurs concernés en proximité.

Parmi les amendements de la FGTE-CFDT, portés par le Sénateur Olivier Jacquin, ceux votés par le Sénat, permettent de prendre en compte l’économie de l’exploitation future dès l’initialisation des projets, d’y intégrer pleinement la sécurité ferroviaire (un élément qui avait été totalement oublié) et d’ouvrir aux organisations syndicales représentatives des travailleurs ainsi qu’aux associations locales le « comité des partenaires », une instance qui doit être systématiquement consultée par la région ou l’agglomération avant toute décision importante sur l’organisation des mobilités du quotidien.

Cette dernière disposition permettra d’ancrer davantage les décisions d’organisation des mobilités locales et régionales dans le réel, car les travailleurs sont à la fois ceux qui produisent et qui utilisent quotidiennement ces transports.

La FGTE-CFDT transforme ainsi en mesure légale une revendication portée par la CFDT depuis les débats sur le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) en 2019.  Reste à espérer que cette disposition sera maintenue lors de la dernière lecture de cette proposition de loi…

Avis CESE commission européenne

Les préconisations du CESE sur les mobilités en territoires peu denses rapportées auprès de la Commission européenne.

Chaque année, la représentation de la Commission européenne en France et le Secrétariat général pour les affaires européennes (services du Premier Ministre) doivent rendre compte dans une réunion publique de l’utilisation des fonds du plan de relance. Cette année cet événement s’est déroulé le 24 octobre à Paris.

L’essentiel des financements européens pour la relance est regroupé dans un fonds dénommé Facilité pour la reprise et la résilience de 723 milliards d’euros, dont plus de 40 milliards d’euros pour la France.

Cet événement a été l’occasion, lors d’une table ronde, de confronter les préconisations du CESE, auxquelles la FGTE-CFDT a largement contribué, avec les réalisations du plan de relance européen en France.

Au regard de la large participation citoyenne (plus de 10 000 répondants),  S. Mariani, rapporteur de l’avis du CESE, a pointé l’utilité des financements du plan de relance européen qui ont porté sur :

  • Les transports collectifs du quotidien (environ 5 milliards d’euros de la part française du plan). C’est la première demande des citoyennes et des citoyens qui se sont exprimés, et pour cause ! la France a, plus que ses voisins européens, délaissé l’investissement dans les transports collectifs dans les territoires ruraux. Ainsi il faut en moyenne plus de 3h en France pour réaliser en transports en commun un trajet de 50 km contre environ 2h en Allemagne. Quant aux lignes ferroviaires régionales, sur 8000 km, 3000 km sont dans un bon état stable quand les 5000 autres kilomètres sont dans un état moyen ou mauvais sans amélioration.
  • Le développement des mobilités douces, notamment pour les trajets courts, qui est la deuxième aspiration des citoyennes et des citoyens, est financé à hauteur de 900 M€ par le fonds européen essentiellement pour le développement des infrastructures cyclables. C’est une bonne chose, mais le CESE préconise de repenser encore plus fortement une utilisation mieux partagée de la route qui traiterait aussi le cas d’autres véhicules légers que le vélo (motorisés ou non).
  • Pour 900 M€, le plan européen finance aussi le bonus écologique pour accéder à un véhicule propre ainsi que les bornes de recharge. Cela correspond également à une aspiration des citoyens consultés par le CESE qui préconise cependant de mieux cibler les aides en fonction d’un critère de ressources et d’une différenciation géographique et de financer plus largement l’usage (pas seulement l’acquisition). La mobilité individuelle doit aussi repenser un modèle de véhicule plus léger.

Lors de ce colloque de la Commission européenne, le CESE a également dressé une forme de bilan d’étape de la loi d’orientation des mobilités (LOM). Cette loi a posé toutes les problématiques mais beaucoup de chemin reste à parcourir. C’est pourquoi le CESE préconise une nouvelle loi d’orientation et de programmation qui prolongerait les objectifs de la LOM, tout en se donnant les moyens d’un vrai changement de modèle.

Le rapporteur du CESE a ainsi souligné le défi de l’investissement nécessaire en chiffrant le besoin à 30 Mds€ pour les lignes ferroviaires régionales sur 10 ans, 5 Mds € pour les autocars express sur 10 ans, le triplement pendant 10 ans du fonds dédié au soutien des commerces de village… Autant de préconisations que la FGTE-CFDT partage et porte dans ses revendications en même temps que l’indispensable travail à réaliser pour améliorer l’attractivité des métiers des transports dans les territoires !

Enfin, il est primordial de relever le défi d’un accompagnement humain, en mettant en place un vrai réseau d’ambassadeurs des mobilités pouvant apporter conseil, sensibilisation et formation en proximité des citoyens, mais aussi en ayant la compréhension des situations sociales du plus grand nombre dans le cadre d’une aide globale en fonction des ressources -c’est l’idée d’un « forfait mobilité durable citoyen »- ou par des adaptations spécifiques pour les populations les moins favorisées de certains territoires (aides ciblées et dérogations pour l’accès aux ZFE par exemple).

Cette table ronde a été l’occasion d’échanges nourris avec le secrétariat à la planification écologique, des élus locaux et des représentants de la commission européenne. La FGTE-CFDT continuera à relayer à son niveau nombre des préconisations du CESE qu’elle partage.

Pour revoir cet événement de la Commission européenne en vidéo.

Assemblée Générale Mittelwihr

C’est à Mittelwihr, près de Colmar que s’est tenue la douzième Assemblée Générale de l’Union Fédérale des Retraités Transports Environnement. A cette occasion, plus de 50 militants en provenance de toutes les régions de France se sont déplacés pour faire le bilan des années passées (le rapport d’activité) et tracer des perspectives d’avenir (la résolution générale).

Il faut déjà dire que le cadre de travail était idéal puisque nous séjournions en plein vignoble et en pleine période de vendanges.

Pour autant, les deux journées de l’Assemblée Générale, les 3 et 4 octobre 2023 n’ont pas été de trop pour aborder tous les sujets à l’ordre du jour, tant l’actualité était riche en événements, heureux ou malheureux.

Il est bien évident que notre UFR et ses militants se sont inscrits dans les actions menées par la confédération, l’UCR et notre fédération, la FGTE. La crise COVID est venue perturber quelque peu notre fonctionnement, mais nous nous sommes retrouvés nombreux  aux différentes manifestations organisées contre le recul de l’âge légal à 64 ans. Ce fût l’occasion de revoir des vieux copains…perdus de vue et d’en faire adhérer certains.

Notre résolution générale était articulée autour de neufs axes forts dont le pouvoir d’achat, le droit à la santé et à une complémentaire santé, le droit à la mobilité, la formation, la communication le développement et la syndicalisation.

Nous avons d’ailleurs organisé un débat autour du développement et pointé du doigt ce qui pouvait constituer un frein au développement.

Marlène BOISSON représentait l’UCR. Stéphane BOURGEON, secrétaire général de la FGTE était présent ainsi que Michel HUGUES, Eric HUGON et Jean Louis SCHAMBER. Tous nous ont assuré qu’ils nous apporteraient leur soutien actif pour permettre notre développement, source d’avenir et…de survie!

Intervention de la FGTE à l’Assemblée Générale de l’Union Fédérale des Retraités

La Fédération intervient sur la base de vos orientations affichées. Ainsi par item et en commençant par le premier

Étudier les problèmes matériels et moraux des retraités, anciens travailleurs salariés des Transports et de l’Environnement, ainsi que de leurs ayants droit ;

Pour cela, il faut des droits dont chacune et chacun a connaissance donc compréhensibles et accessibles y compris face à la fracture numérique. Chaque retraité doit se sentir protégé. Notre action revendicative doit se fixer les objectifs suivants :

  • Accompagner les personnes pour assurer l’effectivité des droits
  • Structurer une protection sociale universelle
  • Agir pour l’accès à la santé. Cela passe par la lutte contre la baisse du ticket modérateur, l’accès de toutes et tous à une protection sociale complémentaire accessible., respect des règles administratives et surtout de déontologie. Ce sont les patients qui payent l’addition.
  • Maintenir l’autonomie par la structuration d’une cinquième branche de la protection
  • Sécuriser les parcours dans le cadre des mutations à venir
  • Au-delà de la communication numérique en vigueur, nécessité d’une proximité humaine active.

Puis en reprenant le deuxième item, assurer, à son niveau, la défense de leurs intérêts sociaux et économiques et de leurs ayants droit vis à vis de l’État, des collectivités territoriales, des entreprises publiques et privées, dont ils dépendent, je retiens les revendications suivantes :

  • Mieux financer et gouverner la protection sociale. L’action de la Caisse Nationale des Allocations Familiales doit mieux cibler les retraités, leurs situations de précarité et les moyens pour les combattre
  • Assurer l’accessibilité des services publics à tous et à toutes
  • Avoir une politique de logement permettant de répondre à une demande importante, également plus ciblée vers des structures d’accueil légères – résidences médicalisées – gérées par les Conseils départementaux.
  • Accès aux transports collectifs dans les territoires à un coût accessible. Pourquoi ne pas envisager la création d’un titre unique « retraités » ou « senior » permettant de voyager à des tarifs préférentiels sur tout le territoire national. Il serait bonifié en cas d’utilisation des moyens de déplacement les moins polluants sur un trajet.
  • Instaurer un système de retraite plus juste et plus lisible notamment pour les femmes.
  • Pour traiter de ces questions, les retraités de la FGTE doivent s’investir dans les instances départementales dédiées. Quelle place y ont-ils– CDCA par exemple – aujourd’hui ?

Le troisième item, coordonner les activités des Unions Régionales des Retraités des Transports et de l’Environnement (URR-TE), me permet de formuler les propositions fédérales suivantes :

  • L’instance CRTE pourrait inclure un volet « retraités » qui assurerait un relais de proximité URR-TE / URR.
  • Face à la diminution des moyens syndicaux, l’UFR peut proposer la mise à disposition de Militantes et Militants retraités en soutien opérationnel et logistique des structures, Syndicats, CRTE via des conventions.
  • L’existence de l’UFR est un moyen d’accompagnement des anciennes Militantes et Militants qui souhaitent garder le contact avec leur opérationnel de branche ou de métier. Elle permet aussi le développement d’un patrimoine culturel commun. Les retraités doivent y prendre toute leur place.
  • La formation syndicale des retraités doit être active pour leur permettre de garder le contact avec les Militantes et Militants en activité. Un module de formation spécifique pourrait être créé.
  • Développement : un défi, comment s’imposer par la démonstration d’une réelle complémentarité entre la structure « retraités » professionnelle et l’UCR.

Je vous remercie de votre attention et de votre écoute.

Déclaration au CNC sur l’actualité revendicative Octobre 2023

L’exacerbation des extrémismes se manifeste toujours au détriment des peuples.

Comment les peuples peuvent-ils en partie l’oublier et nourrir ces extrémismes qui leur nuiront ?

C’est la difficile et impérative question à laquelle il nous faut collectivement tenter de répondre dans ce CNC de rentrée marquée par l’horreur du terrorisme.

Non seulement parce qu’elle est le reflet d’une infiniment triste actualité, mais encore parce qu’il est maintenant de notre devoir d’organisation démocratique d’y apporter à notre niveau des réponses à très court terme et éviter que cette tendance ne continue à prospérer dans notre pays et en Europe.

Et les peuples sont d’autant plus oublieux de ce risque, lorsque le relativisme des idées et la peur de l’avenir, ne leur permettent pas de se projeter dans une réalité à laquelle ils sont appelés à participer pour le bien du plus grand nombre.

C’est pour cela que cette rentrée apparaît comme une zone de plus grand danger, au milieu d’incertitudes multiples qui nourrissent ce relativisme et cette peur du lendemain.

Nous sommes, encore plus qu’au printemps dernier, dans une zone de combats multiples à mener pour notre syndicalisme.

1/ Incertitudes sur le front du pouvoir d’achat, selon une première estimation dévoilée par l’Insee, l’inflation en France a atteint 4,9 % sur un an.

Les prix des produits alimentaires ont progressé de 9,6% entre septembre 2022 et septembre 2023 Les prix de l’énergie ont augmenté de 6,8 % sur un an en août, en raison de la hausse de 10 % des tarifs de l’électricité et du rebond des prix de l’essence.

Ces chiffres, cumulant désormais alimentation et énergie, ont un impact fort sur le pouvoir d’achat des salariés de nos branches qui, malgré certaines négociations, ne suffisent pas à compenser la hausse des prix. Situation inédite : même dans de grandes entreprises de transport, certains salariés nous ont confié ne pas déjeuner pour faire des économies indispensables !

Comment espérer trouver des solutions dans ce contexte, si ce n’est en poursuivant la négociation avec les employeurs de nos différents secteurs pour aboutir à des résultats ?

Encore et toujours les conditions d’emploi et de travail doivent être notre première préoccupation et seules nos actions auprès des salariés nous permettent de mesurer les écarts constatés.

Pour la FGTE-CFDT, il s’agit de continuer à investir et réinvestir encore le terrain. De mettre le rôle de notre syndicalisme de proximité au cœur de nos actions.

2/ Incertitude de cap politique et absence de dynamique mobilisatrice. Le Gouvernement avec un projet de loi finances à la recherche d’un rétablissement de l’orthodoxie budgétaire ne propose pas de solutions permettant de rassurer nos concitoyens pour les mois et années à venir.

Ce même Gouvernement porte un discours de transition écologique basé sur des annonces non financées ou sur le développement massif des énergies renouvelables et de la voiture électrique.

Nous partageons évidemment la nécessité et l’urgence de cette transition et la FGTE/CFDT contribue activement aux concertations gouvernementales sur la planification de la transition écologique dans les transports. Mais cette transition ne pourra pas être juste si elle se conçoit sans ou malgré les travailleurs. Elle ne sera pas crédible si elle se réduit à une parole « magique » sans moyens associés, notamment pour l’accompagnement des plus fragiles, ou si elle n’est pas cohérente avec les autres politiques menées.  Ce double discours conduit directement à la défiance des citoyens, au rejet de la transition et au succès des idées simplistes portées par les populistes.

Ainsi, comment mettre en avant un objectif de transfert modal de la route vers le rail alors même que le transport de marchandises SNCF est aujourd’hui sacrifié pour anticiper une injonction que la commission européenne n’a même pas encore formulée ?

En effet, celle-ci a ouvert une enquête sur 5,4 milliards € d’aides publiques indues dont elle pourrait demander le remboursement.

Pour éviter cette possible décision de la Commission, le gouvernement précipite la restructuration de Fret SNCF ainsi que l’abandon de certains marchés.

Les annonces de ce scénario dit « de discontinuité » sont brutales pour les salariés :

  • Liquidation de Fret SNCF et son explosion en 2 filiales dont le capital serait ouvert
  • Suppression de 500 postes
  • Abandon de 30% des trafics
  • Cession des locomotives

A la différence de l’Allemagne où une procédure similaire est en cours, le Gouvernement Français a donc choisi de baisser pavillon alors même que le Fret Ferroviaire est une vraie solution en matière de transition écologique.

Cet exemple illustre les dommages d’un double discours qui alimente à la fois le discrédit de la transition et le sentiment anti-européen.

Pour la FGTE/CFDT un tel plan est inacceptable et nous le combattons par tout moyen en montrant que d’autres voies sont possibles !

3/ Mais le plus grand risque de cette rentrée est sans doute celui d’une cohésion sociale abîmée.

Après avoir souhaité tourner la page des retraites, y compris en prenant les décrets dans la précipitation, en souhaitant tourner rapidement la page des émeutes de cet été, en entendant tourner la page de la réforme de l’assurance chômage par une négociation corsetée, le Gouvernement s’enfonce dans une crise de légitimité dangereuse.

Dans nos secteurs, nombreux sont ceux qui visent une revanche dans la rue en rapportant de la conflictualité à l’occasion des JO 2024.

Face à ce risque, la démocratie sociale doit fonctionner pour apporter des solutions négociées en réponse aux besoins des salariés. Alors que des collectifs de salariés émergent pour porter des revendications sans avoir la capacité de négocier, nous devons amplifier notre représentativité électorale, afin de porter notre voix encore plus haut.

Les militants de nos branches travaillent sans relâche pour que la CFDT reste la première organisation syndicale représentative en France: nous avons récemment enregistré des résultats encourageants dans la logistique et espérons progresser très nettement dans les élections CSE qui auront lieu à Aéroports de Paris dans les prochaines semaines.

Être représentatifs dans les entreprises de nos secteurs c’est aussi balayer large pour représenter et défendre nos idées, nos valeurs, les communiquer au plus grand nombre.

Alors oui, cette rentrée apparait sombre et pleine d’incertitudes mais nous pouvons, en occupant l’espace auprès des travailleurs, auprès des pouvoirs publics, auprès de toutes celles et de tous ceux que nous croisons expliquer et afficher nos positions.

Au sein de nos structures, nous devons continuer de traiter les cas d’atteintes inacceptables à nos valeurs et, ceci, sans concession -dans le périmètre FGTE, un syndicat a dû ainsi procéder à une radiation en septembre. Mais contre les extrêmes, il ne suffit plus de dire « non », il faut montrer qu’une alternative meilleure existe alors qu’approchent les élections européennes puis présidentielles.

Il est aussi de notre devoir d’organisation syndicale démocratique de démontrer qu’un avenir positif est possible.

Par la proximité, en créant des protections dans une période de transformation mais aussi en portant un argumentaire clair sur l’importance de préserver une démocratie sociale et ouverte, nous devons créer le débat autour de nous, donner à nos interlocuteurs la possibilité de se donner d’autres perspectives ou simplement de se poser des questions.

Notre Fédération a vu par ailleurs dans son périmètre plusieurs congrès importants ces dernières semaines, celui du SPASAF, celui de l’UFETAM et de l’Union Fédérale des retraités.

Ce sont autant d’occasions pour la FGTE de faire passer des messages, d’échanger avec les militants ; ce sera aussi le cas en octobre et novembre lors de rassemblements militants de l’Union Fédérale Route en présence du ministre des transports ou encore de l’Union fédérale des cheminots.

Par ailleurs, au travers de l’Institut ARTIS, la FGTE entend mener une politique d’émancipation de ses adhérents et de ses militants en systématisant dans toutes ses formations les sujets en lien avec la transition écologique, la solidarité et la prise de conscience du danger des extrêmes.

Enfin, pour la FGTE/CFDT, la solidarité s’exprime aussi auprès de tous les peuples qui subissent les effets de la guerre ou de catastrophes naturelles.

Au mois de septembre, dans la continuité de ses actions menées en Ukraine notre Fédération a répondu présente avec un convoi humanitaire de militants à destination du Maroc suite au tremblement de terre.

C’est dans un esprit de cohésion sociale que nous œuvrons chaque jour.

Nous devons nous employer à passer les bons messages, à travailler de concert avec d’autres, sur les bases du Pacte du Pouvoir de Vivre et de nos orientations de congrès.

Les alternatives sont possibles, nous en avons la conviction.

Nous devons travailler à trouver le bon équilibre pour les salariés. Nous devons plus que jamais mettre nos valeurs en avant, les expliquer, les défendre.

Nous devons continuer de lutter contre toutes formes d’inégalités au travail et  au-delà.

Nous avons la possibilité de le faire en étant représentatifs dans les entreprises.

Nous avons aussi la possibilité de le faire dans notre quotidien.

Plus que jamais le poids de nos convictions devra faire la différence.

Quelles perspectives pour le CFDT ?

La Secrétaire générale de la CFDT revient sur les thématiques de cette rentrée à l’Université Syndicale d’Eté dans le cadre de l’action revendicative nationale

Il faut s’appuyer sur la base des récentes et fortes mobilisations pour rebondir. Plusieurs revendications s’imposent, le pouvoir d’achat, la rémunération, les classifications et le partage de la valeur. Les journées d’action des mois d’octobre et de décembre, également portées par la Confédération Européenne des Syndicats, l’exprimeront clairement dans la rentrée syndicale.

Sujets liés aux thèmes précédents, la reconnaissance « des travailleurs de deuxième ligne »,  les déroulements de carrière sont sous-jacents et toujours d’actualité.

De même, l’emploi des Séniors reste une préoccupation majeure pour la CFDT surtout dans un contexte d’indifférence gouvernementale, on le voit dans la réforme des retraites.

Transversalement, tous ces points soulèvent la question de la pénibilité.

Le gouvernement va présenter son projet de budget devant le Parlement. La CFDT demande qu’il soit l’image d’un projet de société. Elle rappelle son engagement pour la transition juste, synthèse des transitions écologiques, énergétiques et des transformations sociales à venir. La CFDT porte également la transition juste dans le Pacte du Pouvoir de Vivre. Cette démarche d’ouverture s’oppose au risque de l’entre soi.

La Secrétaire générale a très concrètement évoqué le quotidien des Militantes et des Militants à travers plusieurs points. En premier lieu, sont cités les Rendez-vous des Syndicats qui se poursuivent en application de la Résolution Générale du dernier Congrès confédéral ; tout comme sont relancés les Syndicats sur leurs objectifs de développement et de renouvellement générationnel. La Confédération reste attentive à la question des parcours syndicaux.

La Confédération a également et sans tabou mis en avant les difficultés et les retards des Indemnisations liés aux dernières grèves, ceux-ci liés à la masse considérable de travail induite.

56377 adhérentes et adhérents nous ont rejoints en 2022.

Deux chantiers d’importance sont en cours, la 4ème édition de Réponses à Emporter – RàE –  et la représentativité syndicale puisque 70% des élections professionnelles aura lieu d’ici la fin de l’année…

Commission d’enquête parlementaire sur le fret ferroviaire: la CFDT dénonce un choix porteur d’insécurité juridique et de régression écologique et sociale !

L’union fédérale CFDT des cheminots a été auditionnée le 20 septembre par la commission d’enquête parlementaire sur le fret ferroviaire.

  • La CFDT Cheminots a pointé la contradiction entre l’impératif de transition écologique qui tarde à se concrétiser en France et une démarche proactive par laquelle le Gouvernement voudrait anticiper la décision de la Commission européenne qui enquête sur une aide d’Etat illégale dont aurait bénéficié Fret SNCF.

En fait cette prétendue aide a consisté à faire porter la dette du fret ferroviaire par la SNCF et la solution prônée par le Gouvernement pour  tenter de satisfaire la Commission consiste à supprimer la filiale Fret pour refilialiser ses activités dans deux nouvelles sociétés tout en remettant sur le marché 30% des contrats de transport de marchandises. Ainsi les nouvelles sociétés ne seraient plus « responsables » du bénéfice de la prétendue aide d’Etat. C’est ce qu’on appelle « la discontinuité ».

  • La CFDT Cheminots a rappelé, qu’en plus du risque de rupture qu’elle provoque avec les clients, cette discontinuité anticipée n’a reçu aucune assurance formelle de la commission européenne à ce stade, ce qui n’apporte aucune garantie sur l’abandon des poursuites.
  • Enfin la CFDT Cheminots a souligné que la discontinuité économique pourrait faire obstacle à la continuité des droits sociaux des salariés transférés pourtant prévue par l’article  1er de la loi nouveau pacte ferroviaire de 2018.

Cette situation de grande insécurité juridique est de nature à accroître la défiance voire la démobilisation des salariés.

Or, on ne fera pas davantage de report modal -comme l’ambitionne le Gouvernement dans la planification écologique en visant un doublement du trafic de fret ferroviaire et un gain de 4Mt de CO2 sur le transport de marchandises en 2030-avec moins de salariés et moins d’engagement!

Les cheminots de Fret SNCF ont déjà fait beaucoup d’efforts ces dernières années pour défendre et redresser le Fret ferroviaire. 

La CFDT Cheminots s’oppose fortement à cette solution du pire sur le plan écologique et social.

Retrouvez l’intégralité des auditions de la Première Ministre et des organisations syndicales en vidéo : Ici

Retrouvez l’extrait le l’intervention officielle de la CFDT Cheminots lors cette Commission : Ici