Consultation CESE : Quelle solutions pour des mobilités durables et inclusives en zone peu denses ?

En mai 2023, le CESE remettra un avis au Gouvernement et au Parlement sur les solutions de déplacements dans les zones rurales et périphériques urbaines. Le rapport en a été confié à la CFDT (S. Mariani FGTE)

Alors que plus de la moitié de la population habite dans des territoires ruraux ou périurbains, la question des mobilités est fondamentale : le risque d’isolement et de dépendance est encore plus important pour celles et ceux qui ne peuvent pas utiliser facilement une voiture (âge, coût, handicap…), ce qui créé un risque d’inégalités entre les citoyens, à la défaveur de celles et ceux qui vivent dans ces territoires.
Pour traiter de cette problématique majeure, le CESE a choisi d’associer à ses travaux un dispositif ambitieux, permettant de recueillir la parole des citoyennes et citoyens concernés, sur l’ensemble des territoires

La plateforme de consultation en ligne est ouverte

du 17 octobre au 27 novembre 2022

https://participez.lecese.fr

Un avis nourri par la participation citoyenne
Depuis avril, le CESE travaille sur un projet d’avis sur les mobilités durables et inclusives en zones peu denses, en collaboration avec les CESER dont 7 représentants sont intégrés dans la commission Territoires, agriculture et alimentation pour les travaux sur ce projet d’avis. Pour comprendre les différents enjeux de la question et le quotidien des citoyennes et citoyens concernés, un important dispositif de participation citoyenne va être développé afin de mieux comprendre le quotidien dans ces zones peu denses.

Celui va se composer de 2 étapes clés :
• Une plateforme en ligne, avec en parallèle le déploiement d’un dispositif « aller vers » dans les Outre-Mer, et la mise en place d’ateliers dans les territoires avec la collaboration des CESER
• L’organisation de journées délibératives au Palais d’Iéna

Focus sur le dispositif « aller vers »

Il s’agit d’un dispositif inédit qui va être déployé dans les DROM. Il se base sur deux éléments :
• Une lettre, envoyée à plus de 100 000 foyers, permettant d’en savoir plus sur la consultation et d’y accéder
• Un questionnaire mis à disposition dans les bureaux de poste où des ambassadeurs le présenteront et le commenteront et l’implication des facteurs qui expliqueront la démarche lors de leur tournée
Ce dispositif a pour but d’allier numérique et présentiel pour permettre la participation de toutes et tous et d’inclure les populations les plus fragiles, plus éloignées du numérique.

Carnet de route : Opération Ukraine

La Fédération Générale des Transports et de l’Environnement, avec l’appui de ses structures et de ses militants, s’est mise en ordre de marche pour réaliser un transport de biens de première nécessité à la frontière ukrainienne.

Jour 1 : 30 Mai 2022

Ce chargement comprend des produits pour bébé, de la nourriture, des produits d’hygiène et du matériel médical.Cette action se déroule avec l’association « Paris Help Ukraine » qui, depuis le début de la guerre, collecte des dons.Quatre de nos militants actifs et retraités vont prendre la route ; ce seront environ 1.800 kilomètres à parcourir.Mais avant ce départ, il faut charger les nombreux cartons dans les camionnettes louées par la Fédération.

Fin du chargement : 30 m3, environ 300 cartons équivalents à 13 palettes.

Les sourires du travail accompli tant pour les jeunes ukrainiens de l’association que pour nos militants.

Jour du départ : 31 mai 2022

Les camionnettes sont chargées et prêtes pour le départ ; nos quatre chauffeurs militants aussi.Pour cette première journée de route, il leur faudra parcourir environ mille kilomètres. La première étape : Dresde en Allemagne.

Le voyage se déroule dans la bonne humeur et nos équipages forment chacun un binôme : un militant de la route et un militant cheminot.Une vérification de la pression des pneus, quelques bouchons à surmonter et le tour est joué !

Jour du déchargement : 1 juin 2022

Après une soirée et une nuit de repos, départ de Dresde vers Krówniki à la frontière polono-ukrainienne.

Ce sont plus de 700 kilomètres supplémentaires à parcourir, avant d’arriver au point de déchargement où nos chauffeurs sont attendus. La route est longue, beaucoup de bouchons retardent la durée du trajet, mais bientôt apparaissent les panneaux de signalisation indiquant la destination finale. En vue, la ville frontalière de Korczowa et la ville de L’Viv en Ukraine, connue pour avoir accueilli l’ambassade de France au début de la guerre. Le point de déchargement n’est plus très loin.

Enfin, le panneau « Krowniki » : nos chauffeurs arrivent à destination.

Arrivés sur site, il est temps de décharger les colis avec l’aide de John, un bénévole américain de l’association. L’Ukraine est à quelques kilomètres seulement. L’instant est important et chargé d’émotion ; il représente pour nos chauffeurs le but de ce voyage. Ce moment traduit aussi l’engagement fort de ces militants FGTE-CFDT et, par cette action humanitaire, celui de toute notre organisation.

Le chargement est terminé en moins de deux heures. Il est temps maintenant de reprendre la route en direction de Cracovie et d’entreprendre le voyage du retour. Après Cracovie, ce sera la dernière étape à Francfort puis la France.

Les biens et matériels déchargés partiront directement en Ukraine relayés par d’autres associations humanitaires. Ce sont les actions de quelques-uns qui constituent cet élan de solidarité. Grâce à nos quatre militants, chauffeurs volontaires, mais aussi avec l’aide de nos structures, notre Fédération des Transports et de l’Environnement s’inscrit pleinement dans cette chaîne humanitaire. Lorsque l’association « Paris Help Ukraine » nous a demandé s’il nous était possible d’assurer ce transport dans un délai très court, nous avons répondu « Présents » ! Ce voyage est aussi le résultat des échanges entre les jeunes étudiants ukrainiens de cette association et notre Fédération. Cette opération, organisée en l’espace de quelques jours aura permis de tisser des liens entre des personnes qui, pour certaines, ne se connaissaient pas avant.

La CFDT c’est aussi cette force-là.

L’engagement se poursuit.

Un grand merci à tous !

Solidarité Ukraine

SOLIDARITE UKRAINE

La guerre en Ukraine se poursuit avec des dizaines de milliers de morts et de blessés.
A la CFDT, nous ne pouvons rester passifs devant ce drame humanitaire.
Pour la Fédération Générale des Transports et de l’Environnement, la mobilisation s’est mise en place rapidement, avec un rapprochement auprès de l’association « Paris Help Ukraine ».
Avec l’appui des structures FGTE, quatre de nos militants, actifs et retraités, prendront la route le mardi 31 mai vers la frontière polonaise pour acheminer un nombre important de produits de première nécessité.

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Notre Fédération, avec l’appui de ses structures, s’inscrit naturellement dans cet élan de générosité et de solidarité, dans la ligne des valeurs de la CFDT.
L’engagement et la détermination de tous nous ont permis d’organiser ce convoi.
Nous remercions toutes nos équipes, avec une mention particulière pour nos quatre volontaires.
Ce premier voyage, qui en appelle d’autres, est une contribution de plus, en aide au peuple ukrainien.
A la FGTE-CFDT, nous dénonçons cette guerre et ses atrocités et continuerons à oeuvrer pour un retour de la paix en Ukraine.

Décès de Michel Pernet, ancien Secrétaire Général de la F.G.T.E.

Décès de Michel Pernet, ancien Secrétaire Général de la F.G.T.E.

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris, le 1er avril 2022, le décès de Michel Pernet, ancien Secrétaire Général de la F.G.T.E. de 1986 à 1995.

La Fédération Générale des Transports et de l’Environnement témoigne de sa profonde compassion et présente ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Après des études d’ingénieur, Michel intégra le Ministère de l’Equipement au Service des Affaires Economiques et Internationales nouvellement créé. Après un court passage à la C.G.T., il adhéra en 1972 à la C.F.D.T.

Membre du Syndicat National de l’Equipement et du Logement (S.N.E.L.-C.F.D.T.), du Syndicat de l’Equipement de Paris, de l’Union des Syndicats de l’Equipement (U.S.E.), il devint Secrétaire général de la Fédération Nationale de l’Habitat, de l’Equipement et des Transports (F.N.H.E.T.-C.F.D.T.). Devenu Secrétaire général de l’Union fédérale de l’Equipement, début 1977, il participa au Congrès constitutif de la Fédération Générale des Transports et de l’Equipement (F.G.T.E.) en mai de la même année et intégra le bureau fédéral. Il fut reconduit dans ses fonctions au Congrès de Loctudy de mai 1980. Elu Trésorier en 1983, puis Secrétaire général adjoint, il devint Secrétaire Général de la F.G.T.E. en 1986 au Congrès de Lamoura. Il conserva son poste en 1989, puis en 1993 et quitta ses fonctions pour raison personnelle début 1995.

Il rejoignit enfin le ministère de l’Equipement au sein de la délégation à la modernisation et à la déconcentration de 1998 à 2000 et dirigea ensuite la Mission des relations sociales comme Ingénieur divisionnaire jusqu’à sa retraite en 2002.

Le 8 mars, la CFDT donne la parole aux travailleuses essentielles

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la CFDT organise un rassemblement place du Panthéon à Paris de 11h30 à 16h pour mettre en lumière les travailleuses essentielles.

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la CFDT a décidé de mettre sous le feu des projecteurs et de donner la parole aux travailleuses essentielles, celles qui exercent des métiers dont le caractère indispensable à la continuité économique et sociale du pays est apparu au grand jour lors des confinements.

Malgré les applaudissements, malgré les promesses, ces travailleuses ont dû se battre, et se battent encore pour obtenir une juste reconnaissance de leur engagement et de l’utilité sociale de leur métier. Salaires trop faibles, conditions de travail difficiles et délétères pour la santé, emplois précaires, sans perspectives d’évolution… tout concourt à la faible attractivité de ces métiers. Et, comme par hasard, la majorité de ces emplois est occupée par des femmes, qu’il s’agisse des métiers dits de « première ligne » ou de « deuxième ligne », voire au-delà de ces périmètres aux contours discutables.

Des combats syndicaux menés par la CFDT ont permis, dans certains secteurs et dans beaucoup d’entreprises, d’obtenir des avancées concrètes. Le 8 mars sera aussi l’occasion des les valoriser.

MARCHE DES ESSENTIELS du jeudi 3 février 2022

NOUS, TRAVAILLEURS DE LA SECONDE LIGNE

Nous sommes les délégués syndicaux représentant les secteurs qui ont maintenu leur activité pendant le confinement depuis la première vague de Covid-19.

Nous sommes et représentons les travailleurs de la continuité économique et sociale qui ont été présents, fidèles au poste et assidus depuis le début de la pandémie. Sans notre travail, notre pays serait en panne en moins d’une semaine. Ce caractère essentiel fait la fierté de nos professionnels. Nos secteurs tirent leurs grandes richesses des interactions avec nos clients au service des fonctions les plus essentielles de notre économie.
Pendant plusieurs mois nos concitoyens ont été nombreux à nous applaudir ainsi que le personnel soignant chaque soir à 20h.

Notre utilité essentielle s’est révélée évidente aux yeux de tous. Tous ont estimé qu’il faudrait faire plus pour la reconnaissance et la valorisation de nos métiers.

Nos métiers étaient déjà en souffrance depuis de nombreuses années : les salaires de référence étaient en dessous du SMIC aux premiers niveaux et échelons des classifications ; peu était fait pour améliorer les conditions et l’organisation du travail, la sécurisation des parcours professionnels et le droit à la formation.
Si la pandémie a été un choc, elle a aussi questionné l’économie.
Dans l’ombre, nous avons continué à exercer nos métiers au service du plus grand nombre : pour nourrir, pour soutenir les plus faibles, pour sécuriser les personnes et les biens, pour nettoyer les espaces publics.

Certaines de nos entreprises ont même enregistré des résultats records. Certaines de nos entreprises ont même eu recours à l’activité partielle. Elles ont été soutenues par l’État. Mais encore aujourd’hui, ni dans les entreprises ni dans la branche, la reconnaissance des travailleurs essentiels n’est prise en compte.

Le Premier ministre a annoncé en mars 2021 la possibilité de verser une prime défiscalisée : même cette possibilité n’a pas été saisie, ou tellement symboliquement qu’elle en a été ridicule.

Aujourd’hui nous demandons que des travaux sérieux soient entrepris dans les branches et dans les entreprises. Nous demandons qu’une revalorisation des salaires, une réelle prise en charge de l’amélioration des conditions de travail ainsi qu’un réel plan de carrière soient structurés dans nos secteurs.Trop souvent nous nous heurtons à des organisations patronales qui viennent en négociation sansmandat ni volonté de négocier, sans proposition à la hauteur des enjeux ou avec des propositions salariales en dessous de l’inflation. Quel mépris pour les salariés de nos secteurs.

Aujourd’hui nous faisons appel à la responsabilité sociétale des entreprises pour redonner du sens à nos métiers et une rémunération décente.

Alors que nous sommes tous unanimement reconnus comme essentiels, il est indigne de faire de nous des travailleurs pauvres.

La CFDT ne s’habituera pas à la médiocrité des carrières proposées. Car dans ces professions essentielles, nous déplorons des salaires faibles malgré la pénibilité du travail, sans perspective d’évolution de carrière.

Pour les 18-24 ans, l’écart entre le salaire moyen et celui des travailleurs de la seconde ligne est de 5 % ; pour les 55 – 59 ans il est de 37 %.

Nous réclamons des mesures pérennes. Nous attendons un signal fort avec l’ouverture de négociations en branche qui aboutissent à des avancées. Nous réclamons aussi l’accompagnement des salariés en entreprise confrontés à des cadences soutenues. Des moyens adaptés doivent être déployés.

Aujourd’hui, nous faisons appel à la responsabilité des entreprises et des branches pour mettre en place la dynamique constructive que nos secteurs méritent.

Nous, travailleurs essentiels, avons été fidèles au poste et restons pleinement engagés.

Nous aimons nos métiers de services et nous souhaitons construire pour nos secteurs un avenir pérenne où la justice sociale n’est pas un espoir vain mais un atout qui réunit l’ensemble des partenaires.

Mobilisons-nous !

La FGTE appelle l’ensemble des syndicats à mettre en œuvre les conditions de la plus forte mobilisation possible des salariés et retraités de leurs secteurs par la grève, la diffusion de tracts et la participation aux manifestations du 19 janvier.

Lorsqu’ils ne peuvent pas faire grève, les élus et tous ceux qui ont du droit syndical devront utiliser obligatoirement leurs heures de délégation pour la journée de mobilisation initiée par la Confédération CFDT, le jeudi 19 janvier 2023 et rejoindre les manifestations prévues par l’intersyndicale nationale.

Un seul mot d’ordre : MOBILISATION !

Aucun blocage n’est prévu à ce stade par les Confédérations en intersyndicale.

Pour les secteurs astreints aux dispositions spécifiques du public (dépôt de préavis) ou aux contraintes visant à garantir un service minimum dans les transports publics (TRV, TPU, cheminots…), il y a obligation de déposer une alarme sociale dans toutes les entreprises / établissements. Pour le 19 janvier, si cela n’a pas été anticipé, le délai des 15 jours ne pourra pas être respecté, donc ceux qui ont du temps syndical doivent l’utiliser ! Par ailleurs, là où cela n’aurait pas encore été fait, il convient de procéder au plus vite au dépôt de ces alarmes sociales pour préparer les prochaines journées de mobilisation.

La CFDT a très clairement exprimé à plusieurs reprises qu’elle restait fermement opposée à tout report de l’âge légal de départ à la retraite et à tout allongement en parallèle de la durée des cotisations. Cela a également été inscrit avec force dans la résolution de la CFDT adoptée par le congrès confédéral de Lyon.

Les travailleurs et les travailleuses des secteurs transports, mobilité, logistique et environnement, sollicités pendant toute la crise sanitaire, exerçant pour beaucoup des emplois pénibles et insuffisamment rémunérés, qui ont souvent commencé à travailler jeune, risquent de payer chèrement le prix de cette réforme injuste ! Ce message doit être relayé partout par les syndicats et leurs sections. Les retraités dont les pensions n’ont jamais été revalorisées à la hauteur de l’inflation ne tireront aucun bénéfice de cette mauvaise réforme.

Dans la suite directe des positions constamment tenues par la CFDT, la FGTE-CFDT, les Unions Fédérales et les CRTE s’opposeront par tous les moyens, à ce projet de réforme des retraites du Gouvernement particulièrement inique et brutal.